La mêlée au centre

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Guy Novès n’en fait pas mystère. La performance de ses « gros » pèsera lourd sur le sort de la finale contre Biarritz, samedi. « L’inconnue est là : est-ce qu’on saura se mobiliser pour se mettre au niveau ? », s’interroge le manager toulousain, qui n’a pas trouvé matière à se rassurer ces derniers temps.
Habituel point fort des Rouge et Noir, la conquête s’est muée en talon d’Achille lors de la demi-finale de Top 14 perdue vendredi dernier face à Perpignan (12-21). Douze des vingt-un points concédés face aux Catalans ont été encaissés sur des pénalités consécutives à des fautes en mêlée. « La réalité d’un match ne reflète pas forcément la réalité d’une saison, souffle le deuxième-ligne toulousain Romain Millo-Chluski. On a vraiment été dominés dans ce secteur. Mais on ne va pas s’arrêter sur ça. Dans le money-time, tout est aléatoire d’une semaine sur l’autre. La répétition des efforts rend cette épreuve de force de plus en plus difficile. Espérons qu’on retrouvera notre mêlée contre Biarritz. »
Ecarté des phases finales du championnat de France, le BO a eu tout le loisir d’étudier les carences adverses. « C’est aussi ce qui me fait peur, concède Novès. Ils ont eu deux matchs supplémentaires (barrage et demi-finale, ndlr) pour nous analyser. Nous, on a surtout vu une mêlée quasi intouchable lors de leur victoire contre le Munster. » Depuis cette demi-finale de H Cup, où ses premières lignes ont concassé leurs homologues irlandaises (18-7), Biarritz s’est en plus offert le luxe de trois semaines de repos.
« Je fais quand même confiance à Toulouse pour bien préparer ce secteur de jeu », nuance l’entraîneur des avants basques, Jean-Michel Gonzalez. D’autant que, contrairement à la semaine passée, les titulaires habituels Servat, Lecouls, Millo-Chluski ou Dusautoir intégreront d’entrée le pack haut-garonnais.
Biarritz ne manquera pas non plus d’argument derrière son trio Coetzee-August-Johnstone. « Ça promet un bel échange », en salive Gonzalez. Le vainqueur de ce match dans le match posera solidement la main sur le trophée.