Le Racing défie son modèle

Battu pour ses débuts européens par le Leinster (38-22), le club francilien doit absolument l’emporter, ce samedi (14h30), face à Clermont, l’une de ses références.

Pierre Berbizier a passé sa semaine à disséquer la sévère défaite de son équipe face au Leinster (38-22), du week-end dernier. Selon lui, le Racing a péché « par souci du détail ». « Mais le club n’est pas très loin du niveau continental », affirme l’entraîneur des Ciel et Blanc. Une distance néanmoins conséquente lorsque l’on doit se coltiner un autre Everest européen : Clermont. « C’est un exemple, affirme Simon Mannix, entraîneur adjoint des Ciel et Blanc. C’est ça le haut-niveau. Je suis impressionné par leur constance et leur professionnalisme ».

En un an, les deux XV se sont croisés quatre fois et les deux formations comptent deux succès chacune dont le dernier pour le Racing lors de la 4e journée du Top 14 (28-17). Le revers au Leinster oblige les Racingmen à battre Clermont. « Ils voudront se racheter, glisse Vern Cotter. Cela passe par une bonne performance et ils s’appuieront sur leurs joueurs de caractères, les Nallet, Chabal et compagnie…

Le coach clermontois a vu juste. Pour ce choc franco-français, Berbizier a sorti l’artillerie lourde (seuls Fall, Hernandez et Steyn sont absents). Une manière de montrer qu’il ne galvaude aucune compétition. « On aura besoin de 80 minutes et peut-être un peu plus, avec 23 mecs à 100% », estime Mannix.

Mannix : « Avec cette équipe, le danger est partout ! »

Pour le technicien néo-zélandais, l’effectif auvergnat mérite le plus grand respect. « Nalaga on dit qu’il est fini et il met deux essais à Biarritz. Rougerie il est formidable, Parra il est en super confiance… Avec cette équipe, le danger est partout ! » L’ASM, vainqueur sérieux des Saracens le week-end dernier (25-10), fait peur.

La preuve ? Les Auvergnats font partie des trois favoris de la compétition selon les bookmakers anglais en compagnie de Toulouse et du Munster. Leur premier Bouclier de Brennus leur a mis la bave aux lèvres pour réussir à l’échelon supérieur. « On y va pour gagner prévient Loïc Jacquet, deuxième ligne. Ce sera un match complètement différent des précédents mais les ingrédients seront le même à commencer par un gros travail devant. »

M.M. avec Laurent Depret et Julien Teiller