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Le Stade Français à mi-temps

Malgré un large succès contre Edimbourg (31-7) pour débuter la Coupe d'Europe, la joie des Parisiens a été un peu gâchée par leur médiocre deuxième période.

Jacques Delmas n’a pas aimé. Le Stade Français a pourtant démarré en fanfare sa compagne européenne grâce à un succès bonifié (31-7) à domicile contre une bien pâle équipe d'Edimbourg. Raison de cet agacement ? Une deuxième période durant laquelle son équipe s’est délitée. « Ça m’a énormément déçu. Je viens de le dire aux joueurs et on n’en reparlera plus », a confié l’entraîneur parisien, visage fermé, en quittant un vestiaire qui n’a pas dû résonner que de cris de joie…

Les Parisiens ont pourtant réalisé trente premières minutes de rêve, conclues par quatre essais. Profitant des errements adverses, notamment dans le jeu au sol, ils mettent la main sur la partie dès la septième minute, Julien Arias profitant d’une perte de balle de John Houston pour finir dans l’en-but. Sergio Parisse, Pascal Papé et Lionel Beauxis l’imitent à quelques minutes d’intervalle pour enterrer toute ambition écossaise.

La victoire et le bonus dans la poche à la pause (28-0), la rencontre sombre alors dans l’approximation. Un festival de maladresses, conclu par l’essai de l’honneur de Ben Cairns en toute fin de match. « On perd la deuxième mi-temps 7-3 après avoir gagné la première 28-0. Ça résume tout, juge Papé. Une fois le bonus pris, on s’est relâché et chacun n’a pas donné le meilleur de lui-même. » Son coéquipier Dimitri Szarzewski boude un peu moins son plaisir. « On peut tout de même être satisfaits, estime le talonneur international. Même si la Coupe d’Europe ne se joue pas sur un match et si, pour bien figurer contre les meilleurs, on ne peut pas se permettre de déjouer comme ça. » Cinq points et une leçon, Paris n’a pas perdu son après-midi, finalement.

S.C. avec J.R. (RMC Sport)