Malzieu : « Finir le Top 14 en beauté »

Pour un petit point (29-28), Clermont ne disputera pas la première demi-finale de Coupe d’Europe de son histoire. Une désillusion de plus pour l’ASM qui est maintenant obligée de se reconcentrer sur le Top 14 selon Julien Malzieu.

Julien Malzieu, quel est votre sentiment après cette cruelle élimination ?
A la limite, on aurait préféré prendre 20, voire 30 points, et se dire qu’ils ont été plus forts. Au moins on n’aurait pas été autant déçu. Là, on repart avec une défaite d’un point. En première mi-temps, ils marquent des points sur nos erreurs. A 10-0, on doit garder le ballon, continuer les temps de jeu et les mettre à mal. Mais on n’arrive pas à le faire. Face à une équipe de grande classe européenne, ça se paie cash. Comme on dit tout le temps : il faut grandir. Mais là, ça commence à faire lourd, ça fait trois ans qu’on bute sur l’obstacle. A chaque fois, ça se joue à pas grand-chose et ce soir (hier, ndlr) on passe à un point d’une demi-finale de Coupe d’Europe. On a perdu quelque chose de gros.

Ces deux drops manqués par Brock James, dont celui à la dernière seconde, coûtent très cher...
Oui et non. Si on avait fait les choses comme il le fallait avant, peut être qu’on n’aurait pas eu besoin de la patte de Brock. On ne peut pas mettre la faute sur lui. Il nous a sauvés tellement de fois que je ne lui en veux pas. Chacun d’entre nous a fait sa petite boulette à un moment donné. Et cela fait qu’on se retrouve un point derrière à la fin…

Vous avez néanmoins montré un beau visage, encourageant pour les échéances restantes...
Après le mauvais match qu’on avait fait à Paris, on voulait relever la tête et montrer qu’on était capable de rivaliser avec n’importe qui. C’est bien de ne perdre que d’un point chez le champion d’Europe en titre. Il faut se servir de la suite de nos erreurs pour la suite du championnat car on aura un paquet de matchs-couperet comme celui-là jusqu’à la fin. Il faut s’en servir et finir le Top 14 en beauté. Il nous reste deux matches avant les phases finales, il faut les jouer à fond et ne plus regarder en arrière.

Propos recueillis par Laurent Depret à Dublin