Racing-Métro : les hommes du Président

Le manager du Racing tire tous les jours son effectif vers le haut - -
« On n’en est pas encore à la pose du toit, mais les fondations sont saines et on commence à monter les murs », s’amusait presque le président du Racing Métro 92, Jacky Lorenzetti, une semaine avant la découverte par son équipe de la H-Cup. Le leader du championnat de France va bien et a corrigé le tir après une leçon d’irlandais à Dublin (défaite contre le Leinster) en battant à Colombes le champion de France Clermont 19-12. Les raisons de la réussite sont connues : les finances et la volonté de Lorenzetti, un staff stable et performant. Et puis il y a des groupes de joueurs aux profils différents mais aux performances tendance « fourchette haute ». La clef du succès du Racing ? Un président et des hommes…
Les stars vous saluent bien
Sébastien Chabal et Lionel Nallet, les deux rugbymen français les mieux payés, ne volent pas leur salaire : à chaque sortie, ils apportent leur présence physique, leur expérience, charisme et performance. Il y a clairement les matchs avec et les matchs sans les deux compères. A un degré moindre (est-il perturbé par la polémique dont il fait l’objet en Afrique du Sud ?), François Steyn a pesé sur certains matchs, pas sur tous, et Juan Martin Hernandez s’est à nouveau blessé à peine revenu de convalescence.
Les petits jeunes s’affirment
La jeune classe a de la classe : l’ouvreur-buteur Jonathan Wisniewski (25 ans) enchaîne les sorties de très belle facture, une addition de matchs qui rapproche le garçon aux mêmes initiales que son idole Jonny Wilkinson de l’équipe de France, à moins d’un an de la Coupe du monde. Son compère du centre, Henry Chavancy (22 ans) muscle son répertoire match après match au contact de Steyn, Bobo et consorts. Mathieu Lorée (23 ans) à la mêlée gagne du temps de jeu et progresse lui aussi. Un peu plus dans l’ombre, Antoine Battut (26 ans) a gagné ses galons de titulaire sur l’aile de la troisième-ligne, là où la concurrence est la plus forte au Racing. Chapeau au transfuge montalbanais.
Les vieux ne décrochent pas
Andrea Lo Cicero va retrouver la sélection italienne et certainement jouer une troisième Coupe du monde. Le pilier gauche transalpin ne fait pas ses 34 ans et semble se bonifier avec le temps. Il participe grandement à la qualité de la mêlée du Racing, une référence désormais sur tous les terrains de France. Sireli Bobo aura 35 ans en janvier prochain. La flèche fidjienne reste pourtant la meilleure arme offensive des leaders du Top 14 avec déjà trois essais à son compteur. Avec ces deux-là, le Racing-Métro gagne aussi en sérénité.