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Skrela ne veut plus pleurer

Dimanche, le Toulousain va jouer sans états d'âme face à ses anciens coéquipiers du Stade Français.

Dimanche, le Toulousain va jouer sans états d'âme face à ses anciens coéquipiers du Stade Français. - -

Dimanche, en quart de finale de la Coupe d’Europe, l’ouvreur toulousain retrouvera le Stade Français, avec lequel il a soulevé deux Boucliers de Brennus… et versé quelques larmes à son départ il y a deux ans.

Dimanche, à 17h30, les regards se tourneront vers David Skrela. A 31 ans, le demi d’ouverture du Stade Toulousain affrontera ses anciens coéquipiers du Stade Français pour une place en demi-finale de Coupe d’Europe. « Un match spécial », reconnaît le principal intéressé, qui a quitté les bords de la Seine pour ceux de la Garonne en 2008. Ce transfert entre deux bastions culturellement opposés de l’ovalie française avait fait jaser, venant d’un joueur alors incontournable dans le XV de France.

Le joueur, pourtant originaire de Toulouse, n’a pas franchi le Rubicon la fleur au fusil. Dans le bureau de Max Guazzini, Skrela annonce son intention de filer vers le Sud, les yeux embués de larmes. « Un choix sportif tout autant que familial », concède l’ouvreur qui fit ses armes à Colomiers, à l’ombre du grand voisin toulousain. « Un retour au bercail après ces années passées dans la capitale ».

Lièvremont lui préfère Trinh-Duc

Dimanche sur le pré du Stadium, Skrela jouera contre ses anciens coéquipiers. Certains sont restés ses amis, à l’image du troisième-ligne Pierre Rabadan. « Ce n’est pas évident mais une fois le match commencé on oublie tout et on joue pour gagner », assure celui qui a manqué deux fois la dernière marche de la compétition européenne (Colomiers en 1999, Stade Français en 2005). Régulièrement amoindri par des pépins physiques depuis deux saisons, ce n°10 qui peut également évoluer au centre, forme depuis deux mois la charnière toulousaine avec Byron Kelleher.

Après avoir profité en club des blessures de Jean-Baptiste Elissalde et Frédéric Michalak, le fils du grand Jean-Claude Skréla n’est plus le premier choix du sélectionneur en équipe de France. Lièvremont lui préfère le Montpelliérain François Trinh-Duc. « Il a fait un gros Tournoi, on a les mêmes caractéristiques et comme moi, il a un jeu au pied perfectible », reconnaît le Toulousain. Un bon parcours en Coupe d’Europe pourrait redorer son blason et lui permettre de monter dans le wagon de la tournée d’été dans l’hémisphère Sud. David Skréla joue gros ce dimanche. Sans état d’âme…

Louis Chenaille (avec W.T. à Toulouse)