Toulouse ne lâche rien

Le trois quart centre toulousain, auteur d'un essai à Glasgow, a été déterminant dans le succès de son équipe - -
Toulouse a souffert. Beaucoup souffert. Les Rouge et Noir, qui avaient récupéré pour ce match leur demi de mêlée néo-zélandais Byron Kelleher, ont été cueillis à froid par les joueurs de Glasgow. Bousculés lors des vingt premières minutes de jeu, les champions de France en titre pouvaient d’ailleurs s’estimer heureux de n’avoir encaissé que deux pénalités de l’ouvreur maison Dan Parks (6-0). Heureusement, une raie de lumière signée Skrela, suite à une jolie récupération de Sowerby, permettait aux Toulousains de s’offrir un essai bienvenu.
Malgré un nouveau coup de botte de Parks juste avant la pause (7-6 pour Glasgow à la mi-temps), Toulouse n’a pas sombré. Kunavore renversait d’abord la vapeur via un drop avant que Kelleher, suite à une jolie séquence entre Kunavore, Médard et Albacete, ne parte à l’essai. Dominateur, Toulouse contrôlait bien les débats, aidés à la fois par les prises de risques souvent sanctionnées des Ecossais et par le réalisme de la botte de ses joueurs, à l’image d’un subtil coup d’œil de Poitrenaud pour Jauzion, le tout dans le dos de la défense adverse.
Ce troisième essai n’en appellera malheureusement pas un quatrième, le Stade devant même concéder le point du bonus défensif à son adversaire suite à un raid victorieux de Lome Fa-atau. Mais les hommes de Guy Novès ont largement rempli leur mission. Avec désormais deux victoires au compteur et huit points dans l’escarcelle, les Rouge et Noir ont pris avec autorité les commandes de la poule 5.
La réaction de Yannick Jauzion (trois quart centre du Stade Toulousain) : « C’est sûr que ça a été un match en dents de scie. Il va falloir se montrer beaucoup plus régulier parce que, face à des équipes beaucoup plus fortes, ça ne passera pas. Déjà, on n’a pas réussi à trouver la balle en début de partie. Surtout, on a commis pas mal de maladresses. Bon l’essentiel, c’est de pouvoir se rattraper, c’est ce que l’on a fait. Mais c’est vrai qu’on a montré beaucoup de fébrilité, ce qui est assez anormal. Maintenant, c’est bien de revenir dans un match, de se retrousser les manches, de mettre un peu plus d’amour-propre. C’est ce qu’on a fait et c’est bien de le faire comme ça ».