Trévise : il est grand ce petit

Jérôme Porical et les Perpignanais ont une revanche à prendre - -
Les Perpignanais quittent la pelouse du Stadio di Monigo la tête basse. Opposés aux Italiens de Trévise, les Catalans débutent leur campagne européenne par une défaite en Italie (9-8). Fiction ? Pas du tout, c’était en 2009. Un an plus tard, et à l’heure des retrouvailles entre les deux formations, la déconvenue est encore dans toutes les têtes de l’effectif de Jacques Brunel. « Chaque année, ils évoluent. Ils sont très difficiles à jouer », témoigne même le talonneur roumain – et ancien de la maison – Marius Tincu. Il est désormais loin le temps où un double affrontement contre un club italien assurait aux équipes françaises dix points et un accessit pour la qualification.
Locomotive du rugby transalpin, Trévise a bien grandi. Désormais constituée en franchise, cette équipe occupe une surprenante septième place d’une Ligue celte intégrée cette année. Les Italiens ont déjà battu Llanelli, tombeur de l'USAP (43-34) lors de la première journée, ainsi que le Leinster. « Cette année, ils ont encore élevé leur niveau, précise le manageur des Perpignanais, Jacques Brunel. Trévise est au moins aussi fort que des provinces galloises ou écossaises. »
Pour son entrée dans cette H-Cup version 2010-2011, les hommes de Fanco Smith n’ont perdu la semaine dernière qu’à la dernière minute sur la pelouse des Anglais de Leicester (34-29). Entraînée par un Sud-africain et regroupant plus de dix internationaux italiens, cette formation s’affirme un peu plus comme la vitrine du rugby italien qui marche. Et si elle ne veut pas jouer les figurantes après seulement deux journées dans cette poule 5, elle aura tout intérêt à prendre des points. Dès ce dimanche, n’en déplaise aux Perpignanais.