Un quart à la sauce basquaise

Jauzion face à Ngwenya - -
« Evidemment ! » Pour Cédric Heymans, cela ne fait aucun doute : les Biarrots entreront sur la pelouse du Stade Anoeta avec un esprit de revanche. « C’est logique de s’appuyer dessus et d’avoir un sentiment de vengeance, explique l’arrière toulousain. C’est un levier tellement facile à actionner qu’ils vont s’en servir. » Dans la mémoire des Basques, la finale de H-Cup perdue l’an passé face à Toulouse (21-19). Longtemps dominés, ils avaient entamé une remontée inespérée avant d’échouer dans la conquête de leur premier titre européen.
Cette année, les joueurs de Laurent Rodriguez ont des atouts à faire valoir. A commencer par l’avantage du terrain. Dans le stade Anoeta de Saint-Sébastien, où ils ont l’habitude de délocaliser leurs rencontres les plus prestigieuses, ils n’ont jusqu’à maintenant perdu qu’une seule fois en Coupe d’Europe, face à Northampton en 2007. De quoi rendre les Toulousains méfiants.
Toulouse n’a jamais perdu en H-Cup face à un club français
« Si les joueurs ont besoin que les coaches leur disent ‘Attention, ça va être dur’, c’est que ça fait 20 ans qu’on n’a rien compris au système », s’amuse un Guy Novès qui ne doute pas vraiment de l’investissement de ses hommes ce dimanche. « Un titre, on sait les sensations que cela procure, lui répond son deuxième-ligne Romain Millo-Chluski. Chaque année, on a envie d’y regoûter. Les matches de Coupe d’Europe sont des matches à part. On n’a pas le droit de les galvauder. »
Les Toulousains n’en ont pas l’habitude. Surtout lors de leurs confrontations face à des clubs français. Dans leur histoire, ils ont croisé des compatriotes en phase finale à huit reprises. Pour sept victoires et un nul… Quant aux Basques, ils ont perdu leurs trois confrontations européennes face à des clubs français : deux fois contre Toulouse (demie en 2004 et finale en 2010) et face au Stade Français (demie en 2005). Un désavantage psychologique qui pèsera forcément. Mais quand l’esprit de revanche entre en jeu…