Wilkinson, Skrela, Yachvili, trois hommes pour des coups fins

Jonny Wilkinson - -
Wilkinson était à l’heure
L’ambitieux Toulon passait un sacré test, dimanche face aux Ospreys, pour le compte du premier match d’H-Cup de son histoire. Cela tombait bien. Jonny Wilkinson aime les gros matches, ceux durant lesquels son excellente lecture du jeu, son adresse au pied et sa capacité à faire jouer les autres sont éprouvés. Dimanche, l’international anglais a une nouvelle fois fait l’étalage de son panel technique. Présent pour scorer les points importants (14), Wilko, sept minutes après avoir manqué un drop qui aurait dû être décisif, a servi Paul Sackey sur un plateau pour l’essai de la gagne (19-14)
L’avis de Thomas Lombard : « Il a cette capacité à marquer au moment opportun. Par un coup de génie, il sait redonner du souffle à son équipe. C’est la marque des grands. Son niveau de jeu actuel a fait surnager le RCT. »
Skrela à nouveau taille patron
Gêné dimanche par la pluie qui s’est abattue sans discontinuer sur le Stadium, le Stade Toulousain aurait pu s’incliner devant les London Wasps. C’était sans compter sur David Skrela, auteur des 18 points de son équipe (18-16). Le demi d’ouverture a pris ses responsabilités, en favorisant notamment le jeu au pied. « Buter fait partie de mon rôle, après tout, j’ai quelques années d’expérience dans ce registre », a modestement commenté l’intéressé. Une belle marque d’intelligence pour un joueur parfois sifflé à Ernest-Wallon l’année dernière. Dimanche, les sifflets avaient laissé place à une standing-ovation bien méritée.
L’avis de Thomas Lombard : « Il a fait ce qu’on attendait de lui. Il abattait dimanche une carte importante en vue des tests d’automne. Il a répondu présent. Il a fait son boulot et il l’a très bien fait. »
Yachvili, maître du troupeau
8-0 à la mi-temps en faveur de Bath : on ne donnait pas cher de la peau du Biarritz Olympique dimanche face aux Anglais. Souvent pénalisé, le finaliste de l’édition 2010 a multiplié les fautes de mains et d’indiscipline durant les quarante premières minutes de la rencontre. Puis les choses sont rentrées dans l’ordre. Dimitri Yachvili a ramené ses avants à la raison. De la voix, mais également du geste, comme en témoigne ses quatre pénalités réussies. Conséquence ? Petit à petit, le BO a repris le match par le bon bout pour l’emporter sur le fil en terre britannique (11-12).
L’avis de Thomas Lombard : « Si Yachvili n’était pas dans cet état de forme, Biarritz aurait gagné moins de matches cette saison. Il transforme toutes les occasions de marque en points, une donnée importante à l’extérieur. Il fait partie des deux-trois joueurs qui vous limitent le risque d’accident et vous ramènent l’essentiel : la victoire. »