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Yachvili : « Je n’ai pas dit mon dernier mot »

Dimitri Yachvili

Dimitri Yachvili - -

Auteurs de prestations très convaincantes depuis le début de saison avec le Biarritz Olympique, le Basque continue de croire en ses chances d’aller à la Coupe du monde. Même si la concurrence est rude au poste de demi de mêlée du XV de France…

Dimitri Yachvili, comme Parra, Skrela ou Wilkinson, vous avez été décisif lors de cette première journée de Coupe d'Europe. Animateur-buteur, c’est un rôle que vous appréciez…
Nous, buteurs, avons un rôle très important puisqu'en coupe d'Europe, le moindre point s'avère essentiel. On joue aussi un rôle "bâtard" puisqu'on dépend totalement de la production de notre équipe, et en Coupe d'Europe, comme il y a moins de matchs à jouer qu'en TOP 14, notre rôle est encore plus important.

En TOP 14, Biarritz carbure bien, en H Cup vous avez débuté par une précieuse victoire chez les Anglais de Bath. Le 27 octobre prochain, il y a le comité de sélection des Bleus pour la Tournée d'automne. Vous y pensez ?
Très honnêtement, je pense plus à ce qui se profile avant avec mon club qu'au 27 octobre parce qu'il y a des grosses échéances pour nous, pour moi. Après, effectivement, dans un coin de la tête, c'est un objectif individuel. Quand on a trente ans et qu'on est compétiteur, on a envie de retourner porter le maillot bleu. Mais, là, je ne me focalise que sur mes productions avec le Biarritz olympique.

Parra, Dupuy, Tillous-Borde... Quel regard portez-vous sur les prétendants au maillot bleu floqué du n°9 ?
Ah ça, il y a de la concurrence ! Comme pour d'autres postes, c'est sûr. Il y a la jeunesse qui pousse derrière, comme j'ai pu le faire à mes débuts... C'est normal. Mais bon, je n'ai que trente ans et je n'ai pas dit mon dernier mot.

« Ah ça, il y a de la concurrence ! »

Êtes-vous régulièrement en contact avec les sélectionneurs du XV de France ?
J'ai vu Marc Lièvremont lors du derby la semaine dernière à Bayonne, on a un peu discuté. Mais sinon, les contacts sont assez rares.

La Coupe du monde 2011, vous avez forcément envie de la disputer d'autant que ce sera votre dernière opportunité...
C'est dans moins d'un an, alors forcément j'ai envie d'y aller, c'est évident. En fait, la Coupe du monde et la course pour y participer a commencé il y a plus de trois ans. En moins d'un an, il va y avoir beaucoup de péripéties, il va se passer beaucoup de choses, il y aura beaucoup de matchs à jouer... Comme tous les joueurs, je pense ne pas pouvoir me permettre de me projeter à « dans un an »... Je n'y pense pas tous les jours mais forcément c'est dans un coin de ma tête. C'est une compétition extraordinaire à jouer.

Propos recueillis par L.D.