Coupe du monde de rugby: les Bleues démarrent par un carton face aux Sud-Africaines

Départ réussi. Le XV de France féminin a bien entamé la Coupe du monde, en dominant l'Afrique du Sud (40-5) à l'Eden Park d'Auckland lors du match d'ouverture, dans la nuit de vendredi à samedi, sans trop forcer mais en se rassurant, à une semaine d'une rencontre capitale contre l'Angleterre. Les Bleues, placées dans la poule C, ont signé six essais, dont un doublé de leur demie de mêlée Laure Sansus, désignée "joueuse du match", s'octroyant un point de bonus qui sera précieux dans la course au classement en vue des quarts de finale.
Des erreurs à gommer
Gaëlle Mignot, l'entraîneur-adjoint des Françaises en charge de la mêlée et des attitudes au contact, avait prévenu vendredi : "On veut entrer dans la compétition de la meilleure des manières possibles". "Ce qui compte, c'est de mettre en place notre jeu, de marquer les esprits, l'adversaire, avait-elle ajouté. Et d'envoyer un signal fort à tout le monde en disant : on est bien présentes et on veut aller le plus loin possible". Sur le fond, mission accomplie donc pour les coéquipières de Céline Ferer, mais sur la forme, il leur faudra hausser leur niveau de jeu face aux "Red Roses" anglaises, grandes favorites de la compétition.
Les Bleues gagneraient notamment à ajuster et régler quelques détails, et à se lâcher plus afin de profiter du moindre espace. Dans un Eden Park à guichets fermés et sous un beau soleil, les Françaises ont marqué rapidement trois essais en quinze minutes avant de marquer le pas. Le premier, un essai de filou dès la 2e minute de la rencontre, est signé Laure Sansus, le deuxième est l'oeuvre de la centre Gabrielle Vernier (11e), à la suite d'un petit coup de pied de l'ouvreuse Caroline Drouin, et enfin, le troisième est survenu sur une interception d'Emilie Boulard (17e).
Mais, alors que les Tricolores bénéficiaient d'une supériorité numérique après un carton jaune adressé à la troisième ligne des "Women Boks" Sizophila Solontsi à la 29e, elles n'ont pas réussi à concrétiser, enchaînant les erreurs et les approximations. Ce temps faible côté français a perduré au retour des vestiaires, les Bleues concédant un essai, signé de l'ailière sud-africaine Nomawethu Mabenge (50e).
"A présent, il faut qu'on arrive à faire 80 minutes de haut niveau, tout simplement. On a le droit d'avoir des phases de flottement, il faut qu'on arrive à se recentrer et c'est ce qu'on a réussi à faire puisque derrière on a su remettre de l'avancée. Donc voilà : garder cette tête froide, de la lucidité dans notre jeu tout simplement", a prévenu la deuxième ligne et capitaine des Bleues Céline Ferer.