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Coupe du monde - France-Italie: les cinq clés du match

L’équipe de France dispute son premier match de Coupe du monde ce samedi (21h). Un premier match déjà capital face à l’Italie puisqu’une victoire est primordiale pour bien entrer dans la compétition et faire le plein de confiance. Voici les cinq clés du match qui devraient permettre aux Bleus de réussir leurs débuts et de gravir la première marche vers le titre suprême.

Faire une bonne entame

Face à des Italiens qui considèrent ce premier match de la Coupe du monde face à la France comme une finale, les Bleus n’ont pas le droit à l’erreur ce samedi à Twickenham (21h, heure française). Le meilleur moyen de refroidir les ardeurs des Italiens sera de les éteindre très rapidement. Ça passe par une bonne entame. Les Bleus doivent prendre le score et s’envoler dès la première période. L’efficacité sera donc le maître mot. Car si les Italiens tiennent le score, plus le match avancera, plus ils prendront confiance et pourraient nous jouer un mauvais tour, synonyme d’énorme désillusion. Finalement, il faudra prendre exemple sur notre dernière confrontation face à l’Italie. Avec au final un score sans appel et aucune frayeur (29-0). Mais gare néanmoins à l’excès de confiance, comme l’explique Rabah Slimani : « Je pense que les Italiens n’ont pas oublié ce match chez eux. Je pense qu’ils ont été un peu piqués par cette défaite chez eux, qu’ils vont venir avec un esprit revanchard pour justement essayer de nous contrer, de nous faire payer cette victoire là-bas. »

Avoir une charnière convaincante

C’est un mal français, la charnière est souvent envoyée au bûcher à la moindre bévue. L’histoire de la Coupe du monde le prouve. La charnière française alignée lors du premier match des Bleus a souvent été sacrifiée dès le match suivant ou en cours de compétition. La faute à des blessures, mais surtout à des contre-performances. On se souvient de Mignoni et Skrela en 2007, qui ont payé la défaite inaugurale face à l’Argentine. Finalement, seule la paire Galthié-Michalak en 2003 avait survécu sur la durée de la compétition. La paire toulonnaise Tillous-Borde - Michalak sera donc observée très attentivement. Si Tillous-Borde a rassuré, sa position de numéro 1 reste fragile. Quant à Michalak, il a été désigné numéro 1 depuis longtemps, mais il n’a pas définitivement convaincu. Ce match face à l’Italie tombe à pic pour mettre tout le monde d’accord. Ou pas…

Compter sur Dusautoir pour montrer la voie

Thierry Dusautoir sera bien le capitaine de l’équipe de France pour ce premier match à l’Italie. Il n’y avait pas vraiment de suspense. Le troisième-ligne est un leader naturel, recordman des capitanats en Bleu. Cependant, son match face à l’Ecosse, son premier depuis trois mois, n’a pas forcément convaincu. Blessé au genou et donc retardé dans la préparation, le capitaine des Bleus reste une interrogation. Il se murmure même que Thierry Dusautoir serait « rincé » et que s’il n’était pas le capitaine du XV de France, sa place de titulaire aurait été remise en cause. Mais on connait la mentalité du troisième-ligne toulousain. Il a toujours répondu présent. Face à l’Italie, il joue une carte importante avec un double enjeu. Rassurer sur son physique et guider ses partenaires vers les sommets.

Conserver une bonne défense sans Fofana

Philippe Saint-André avait annoncé dès le début de son mandat qu’il voulait faire de Wesley Fofana son homme de base. Avec Mathieu Bastareaud, il compose la paire de centres la plus utilisée par le sélectionneur. C’est l’un des hommes de base de la défense française. Mais après son forfait, comment va se comporter la défense française, qui était malgré tout une des principales satisfactions ? Ça reste une énigme. Surtout que son remplaçant, Alexandre Dumoulin, ne compte que quatre sélections et n’a disputé que deux bouts de match avec Mathieu Bastareaud… Est-ce que tout le système va s’écrouler? On n’en est pas là, mais l’absence de Fofana pourrait être plus préjudiciable qu’il n’y parait.

Avoir de la réussite au pied

C’est un paramètre déterminant à chaque fois. Mais dans un match qui pourrait être très fermé face à l’Italie, chaque point comptera. Et l’adresse des buteurs pourrait faire la différence. Sur ce point, on a clairement une longueur d’avance sur les Italiens qui n’ont pas forcément un buteur prolifique. Si Michalak n’est pas encore de la trempe des Carter ou Sexton, il reste un buteur précis. Les Bleus pourront également s’appuyer sur le gros coup de pied de Scott Spedding, qui a surpris pendant les matches de préparation avec des buts longue distance. Enfin, en cas de pépins, les Bleus pourront compter sur Morgan Parra. De belles garanties, histoire de ne pas se faire de frayeurs et de démarrer cette Coupe du monde du mieux possible.

Maxime Raulin