DIRECT. XV de France: Cameron Woki invité de RMC dans le Super Moscato Show

"Un échec terrible": les confessions de Woki sur l'élimination des Bleus (Super Moscato Show)
Cameron Woki, international français, sort son livre "Je croirai toujours". A cette occasion, il était l'invité ce jeudi 16 novembre du Super Moscato Show et est notamment revenu sur la douloureuse élimination des Bleus en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby. Lors de ce match, Woki s'était rendu coupable d'une erreur sur l'action menant à l'essai inscrit par De Allende.
"Ce n’est pas douloureux, je peux en parler sans problème. Prenons l’exemple de la touche. Des ballons en touche, j’en prends 40 par entraînement, 10 par match… Il y a des moments où j’en loupe et c’est pareil pour les ballons hauts. Je peux en attraper 15 par semaine et le plus important je ne l’ai pas attrapé. C’est un fait de jeu et aujourd’hui c’est derrière moi. Ça m’a permis de progresser mentalement. Est-ce que ça me hante ? Non, c’est plus la défaite collective qui me hante. Jusqu’à la fin, je sentais qu’on pouvait gagner ce match. On avait déjà eu ce type de scénario d’être un peu dans le dur et de bien finir. Je pensais vraiment qu’on pouvait gagner. C’est un échec terrible. Comme je le raconte dans mon livre, j’ai galéré pour pouvoir participer à cette Coupe du monde. Je n’ai pas été bon cette saison et j’ai dû faire une grosse prépa pour faire partie de ce groupe. Avoir échoué en quarts m’a plombé le moral. J’ai tout donné pour y participer."
Fin du Super Moscato Show avec Galthié
C'est terminé pour cette heure du Super Moscato Show en compagnie de Fabien Galthié.
Objectif Grand Chelem pour la France aux VI Nations
"L'objectif de tout le rugby français, c'est de faire le Grand Chelem."
Galthié sur l'absence de Laporte durant le Mondial
Laporte a-t-il manqué à Galthié? "Je vais garder pour moi cette réponse. C'est de l'ordre de l'intime. Mais vous connaissez ma réponse."
Galthié aborde une réforme du Top 14 vers un Top 12 ou Top 10
"C'est un serpent de mer qui existe dans le rugby français depuis qu'il est pro. On a pris le parti d'accompagner les joueurs, c'est un sujet. On va renégocier avec la Ligue la convention. On pense que les deux institutions ont beaucoup à faire pour travailler ensemble. En 2026, il y aura une réforme du calendrier. Ils ont pour projet de faire 2 énormes compétitions. Cela pose problème pour la ligue nationale de rugby. On a besoin d'avoir une Fédé forte comme la ligue."
"Je n'ai pas pensé à arrêter", indique Galthié
"Non, je n'ai pas pensé à arrêter. Si l'Australie m'appelle? Je les remercie pour l'intérêt et je dis non. J'espère aller au bout de mon contrat."
"Bravo à l'Afrique du Sud", Galthié félicite la "meilleure équipe au monde"
Galthié répond à un enfant de 11 ans sur RMC: "Je mets un coup de coeur pour l'équipe du Portugal, beaucoup jouent en France. J'ai un grand respect pour l'Afrique du Sud qui a réussi à conserver son titre. Bravo à la meilleure équipe au monde."
"Dupont ne m'a pas parlé de sa décision pour les JO", confie Galthié
"On a parlé avec Dupont la semaine dernière, après ses vacances. Il ne m'a pas parlé de sa décision pour les JO. Il prendra sa décision en temps et en heure."
"Vous aurez la meilleure équipe le 2 février pour les VI Nations", Galthié répond sur la présence de Dupont en marge des JO
"C'est sa décision, c'est à Antoine Dupont de choisir, avec la direction technique qui gère le rugby à 7. Je lui ai dit que sa décision serait la bonne. Les joueurs qui vont en équipe de France, on leur demande s'ils sont d'accord pour venir. La règle 9 leur impose de venir. On a fonctionné de manière différente. 4 ou 5 joueurs ne sont pas venus en début de mandat par exemple. Vous aurez la meilleure équipe le 2 février à Marseille."
"Aucun joueur ne m'a déçu", assure Galthié
"Aucun joueur ne m'a déçu. On est tous responsables, dans les bons et mauvais moments. On est tous solidaires et on l'est toujours. On a tous un travail d'introspection à faire. (...) Gaël Fickou a toujours sa place. J'ai parlé avec lui la semaine dernière. Il m'a dit qu'il pouvait faire mieux."
Galthié revient sur le mauvais jeu au pied de Jalibert
"Le geste du buteur est mécanique. Le jeu au pied de Jalibert était surprenant, ça jette un froid mais derrière on a été conquérant. On perd de l'énergie et on doute. On ne prend pas de point pourtant. On voit que l'équipe doute. Avec le recul, on peut se dire que les joueurs se sont mis à penser à un moment."
Galthié explique pourquoi il a fait jouer Dupont contre la Namibie
"On ne prévoit pas trop à l'avance, on attend de voir ce qu'il se passe. Sur les matchs de préparation, contre l'Ecosse, début août, on joue avec une équipe jeune puis la meilleure équipe et une équipe mixte pour le troisième match. Pour nous le plus grand match des poules, c'était la Nouvelle-Zélande. Pour la Namibie, il y avait une coupure d'une semaine. Cela aurait fait un mois sans jouer sinon pour Dupont si on le préservait contre la Namibie."
"L'Afrique du Sud a été super efficace", admet Galthié
"Non, le coaching adverse ne nous a pas perturbé. Est-ce qu’on a été battu tactiquement? Si vous voulez. On a échoué, notre seul objectif était d’être champion du monde. On a perdu d’un point. Le rugby, c’est des copains et de l’amitié mais il y a un peu d’analyse à notre niveau… On s’est mis en position de marquer 37 points et eux 24 points. Ils ont été super efficaces."
Galthié évoque son coaching par rapport à la mêlée
"Atonio, d'habitude on le sort à la 45e minute et on le sort à la 58e minute. La mêlée qu'on avait, on pense qu'on était en capacité. La dernière mêlée, c'est un mauvais jeu au pied, ça tombe mal. Elle n'est pas sifflée, l'avant-dernière c'est une mêlée qui est gagnée."
Galthié ne regrette pas d'avoir joué tout le quart de finale avec Dupont
"Non, je ne regrette pas (de ne pas l'avoir sorti pendant le quart). Au niveau de l'intensité, on était à 70% en dessous de ce qu'on fait d'habitude. Le match se joue ailleurs, dans les zones de combats, de mêlées. Dupont n'a pas eu de réussite. Sur les trois premiers jeu au pied, on est à quelques doigts de marquer. On meurt à un point. Si on récupère la dernière pénalité... Je ne vais pas tout remettre en cause."
"J'ai dit à Dupont qu'il était libre de s'exprimer", Galthié revient sur les propos de son capitaine sur O'Keeffe
"Antoine Dupont, après plusieurs minutes, on parle et on va en conférence de presse. Je lui ai dit qu'il était libre de s'exprimer. Je comprends l'émotion. Je voudrais féliciter les joueurs. On a perdu un peu de notre potentiel dans ce rapport de force qui s'est vite tendu, dès la première décision. Ce qu'on a bien appris pendant 4 ans et demi, c'est qu'on accompagne l'arbitre dans ses décisions. On a poussé l'arbitre dans ses limites. On a perdu un peu de lucidité. Dès le début, il y a un sujet sur une action. On en a parlé à la mi-temps, ça a continué. On n'a pas le choix de s'adapter à l'arbitrage. Les arbitres travaillent bien. Le procès qu'on leur fait n'est pas juste."
"L'arbitrage contre l'Afrique du Sud est un fait de match", revient Galthié
"Je vais répondre différemment: il y a 2 équipes et un corps arbitral au milieu. Ben O'Keeffe, on le connaît, il a arbitré le match face à l'Uruguay ou le match où on gagne de plus de 50 points à Twickenham. Dans un match, il y a des faits de jeu. Je suis un éducateur, je dois éduquer les joueurs de l'équipe de France et ceux qui sont en dessous. Le sport, sans le respect de l'arbitre, n'existe plus. Il y a 20 millions de Français qui ont vu le match. Ils savent se faire leur avis. Le débat n'est pas là. Dans ce match, on est entré 11 fois dans la zone de conclusion, ce qui n'était pas prévu. Tactiquement, on avait bien préparé le match mais on n'a pas été capable de conclure. L'arbitrage est un fait de match."
"Il faut accepter et dépasser la douleur", témoigne Galthié
"Après le match, on renvoie toujours une dizaine de clips pour dire qu'on est d'accord ou non, qu'on comprend ou non les actions. J'ai réouvert l'ordinateur pour analyser à froid. Cela a été très dur, c'était violent. La douleur est toujours là, elle n'est pas partie. Il faut accepter et dépasser la douleur. Il n'y a que le temps qui aide à cicatriser et à prendre du recul."
"Cette équipe est entrée dans le coeur des Français", pense Galthié
"Je voudrais partager la douleur et la peine que nous avons vécu intensément. C’est comme une blessure, on est tellement monté en puissance ces 4 dernières années. On a été suivi, on a senti les amoureux du rugby se rassembler autour de nous. Il y a 4 ans, des institutions se battaient entre elles, l’équipe de France était en difficulté. Le premier chantier était de rassembler à nouveau derrière le XV de France et on a réussi. On a donné sans compter pendant 4 ans, le staff et les joueurs. On était la 8e équipe du monde, on est remonté sur le podium et on y est resté jusqu'aux quarts de finale. Vous avez bien senti ce qu'il se passait. On sortait du cadre du rugby au fur et à mesure. Cette équipe est entrée dans le coeur des Français."
C'est parti pour le Super Moscato Show en compagnie de Fabien Galthié
Le sélectionneur du XV de France va répondre pendant près d'une heure aux questions du Super Moscato Show.
L'interview de Fabien Galthié à suivre en direct vidéo
Si la vidéo ne fonctionne pas, cliquez sur ce lien ici
Fabien Galthié à suivre dans le Super Moscato Show
Sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié répondra aux questions du Super Moscato Show sur RMC à partir de 17h. Les meilleurs moments seront aussi à suivre avec notre direct commenté.
C'est la fin de cette conférence de presse
Merci à tous de l'avoir suivie.
Un vivier suffisant pour fournir le XV de France ?
Galthié: "C'est intéressant car on oublie les séquences passées. Je me souviens quand on a pris l'équipe de France en 2019. On me tapait sur l'épaule et on me disait bon courage car il manquait des joueurs à tel ou tel poste. En fait, on peut être surpris par les potentiels qu'il y a dans le rugby français. Il faut que tous les joueurs de Pro D2, de Top 14 et des centres de formations aient l'ambition de jouer en équipe de France."
"Faire monter par aspiration et par transmission le niveau de tout le rugby français. Il faut venir chercher le maillot à deux conditions: respecter le cadre imposé, car on va repartir sur un cycle de quatre ans, et savoir que l'objectif collectif est aussi un collectif individuel. Soyons exigeants individuellement et collectivement. Essayons de tous monter d'un cran notre niveau. C'est à ce prix qu'on sera performant."
Galthié a écrit à World Rugby et à Ben O'keeffe
"J'ai regardé le quart de finale dans le train entre Austerlitz et Cahors. Il y a cinq heures et demie de train. J’avais assez de batterie, l’ordinateur était bien chargé. Je l'ai regardé une première fois là. J'avais reçu beaucoup de données et d'analyses de la part de mon staff et de mes datas scientists. Comme on le fait toujours, j'ai aussi travaillé avec Jérôme Garcès pour envoyer les clips qui nous semblaient intéressants à questionner sur trois principes de jeu qui nous semblent importants: safety, speed et space. Il y avait neuf clips que j’ai montés avec Jérôme Garcès et que j’ai envoyés à Joël Jutge (patron des arbitres à World Rugby) et à Ben O’keeffe et son équipe car on avait besoin d'avoir des réponses sur les décisions prises pendant le match. C’était à peu près le cinquième jour, sachant qu’on n’était plus une urgence pour World Rugby puisqu’ils préparaient les demi-finales.
Galthié sur les rapports avec le Top 14: "Je veux croire qu'on va continuer à marcher ensemble"
"Quand l'équipe marche bien, c'est d'abord, pour tous les clubs du rugby français, des ressources supplémentaires. L'équipe de France est un centre de ressources, pas de coût. Quand l'équipe de France tourne bien, ce sont des stades pleins en championnat. On marche ensemble. Je veux croire qu'on va continuer à marcher ensemble. Ca s'appelle la solidarité."
Galthié: "On aura la cicatrice à vie"
"C'est d'abord une blessure et une douleur. Quand on joue pour l'équipe de France et une Coupe du monde, il faut être prêt à gagner mais aussi à vivre ce qu'on a vécu. Il n'y a qu'une équipe qui a pas mal en fait: le champion du monde. On aura la cicatrice à vie et ça fait partie de notre chemin. On a tous fait une sorte d'introspection, d'abord personnelle puis collective, sur ce qu'on a vécu."
L'équipe peut-elle encore progresser jusqu'à la prochaine Coupe du monde ?
"Quand on a monté l'équipe après la Coupe du monde au Japon, on avait une équipe qui avait 24 ans de moyenne d'âge. Contre l'Afrique du Sud, on avait 27 ans de moyenne d'âge. Dans quatre ans, si elle ne bouge pas, l'équipe aura 31 ans de moyenne d'âge. En fonction du turnover, on peut monter, sur l'expérience collective, de deux ans et de 20 sélections. A partir de là, je pense que l'équipe sera plus forte que celle qui a perdu d'un point contre l'Afrique du Sud."
Galthié sur ce qu'il a manqué au Bleus en quart de finale
"J'ai travaillé avec beaucoup d'analystes sur le match. Un point... Un point c'est rien, mais un point, c'est tout. Quand vous rentrez 11 fois dans la zone de conclusion... C'était deux fois plus que l'objectif que nous nous étions fixés. Dans le dernier geste, sur des faits de matchs, ça n'a pas suffi. Nous sommes la seule équipe à s'être procurée autant de temps forts. Ca nous mène à un potentiel de marque de 37 points, on en a marqué que 28. Ca veut dire que tactiquement, on ne s'est pas trop trompés sur le plan offensif."
"Sur un plan tactique, je reprendrais la même stratégie si c'était à refaire. Sur le coaching, il était prévu qu'on coache plus tôt. On a retardé le coaching sur certains postes, il nous a semblé que c'était le bon moment... et on meurt à un point. Malgré les faits de jeu et le scénario de match, on avait comme objectif de jouer la gagne jusqu'à la dernière action quoi qu'il arrive."
Galthié: "Ressortir de la bulle m'a permis de me rendre compte comment les Français nous ont aimés"
"J'avais prévu de m'exprimer fin novembre. Mais devant l'insistance, j'ai décidé d'accélérer le processus et de passer du temps avec vous pour partager cette peine et cette douleur immense de nos supporters, de nos familles, de nos clubs, des joueurs et presque de la France. Le fait de ressortir de la bulle m'a permis de me rendre compte comment les Français nous ont aimés, ont aimé cette équipe et ont vécu cette aventure. On a senti un souffle, un soutien, un support. Je parle au passé, mais je pourrais parler au présent aussi. C'est que des messages de soutien et d'affection que nous donnent aujourd'hui les Français."
Galthié: "Il y a d'abord le temps du deuil"
"Je vais essayer d'être le plus efficace possible. Il y a eu une conférence d'après-match, on est venu donner notre analyse à chaud avec Antoine Dupont. Quand tu te fais sortir en quart de finale, tu laisses la compétition se dérouler. Après les joueurs sont partis dans leur club. Je pense qu'il faut laisser un temps au Top 14 de reprendre. Il faut laisser du temps à plusieurs choses. Laisser la place à ceux qui ont gagné et pour nous, il y a d'abord le temps du deuil. Ca a été une énorme déception. Quatre ans de travail acharné, de travail réussi, qu'on le veuille ou non. Quatre ans de progression cohérente. Le seul objectif était d'être champion du monde. La déception aurait été la même si nous avions perdu d'un point en demi-finale ou en finale. Mais nous voulions vivre une semaine de plus ensemble. La différence est énorme. On voulait vivre ces moments-là."
"Le mot qui revient est qu'il faut l'accepter. Il faut accepter la défaite, le fait de ne pas avoir atteint l'objectif. Ensuite, il faut dépasser cet état-là. 24 jours, c'est peu. Mais c'est le sport de haut niveau. (...) Pendant quatre ans, nous avons performé. Nous sommes redevenus une nation qui compte sur la scène mondiale. On a gagné 80% des matchs. L'objectif suprême était d'être champion du monde et nous avons échoué. Il y a donc un deuil. On est tous responsables de notre destin dans la difficulté et dans la défaite."
C'est parti pour cette conférence de presse
Fabien Galthié vient d'arriver devant les médias.
Fabien Galthié sur le terrain avant de répondre à la presse
Le sélectionneur du XV de France a participé à un entraînement avec des jeunes du Paris Université Club (PUC). Il est attendu devant les médias à partir de 17h45.
Déjà du monde pour Fabien Galthié
Bonjour et bienvenue pour ce live
Voilà enfin venu le temps des explications. On avait quitté les Bleus abasourdis un dimanche soir d'octobre au stade de France, battus d'un seul petit point face à l'Afrique du Sud, amers contre l'arbitrage de Ben O'Keeffe, "pas au niveau de l'enjeu" selon Antoine Dupont. Depuis, l'émotione st un peu passée, les carences des Bleus, qui se rendent compte peu à peu qu'ils ont perdu un match qu'ils auraient dû gagner, se font jour, et on attend avec impatience le débrief de Fabien Galthié, grand architecte des Bleus et muet depuis la défaite, sauf pour attaquer en justice Voici qui a publié des photos de lui et sa compagne, Héléna Noguerra, dénudés sur une plage normande.
Soutenu par le président de la fédération Florian Grill et disposant d'un contrat jusqu'à la prochaine Coupe du monde, Fabien Galthié se voit-il toujours à la tête des Bleus pour les quatre prochaines années? Comment analyse-t-il la défaite? Compte-t-il sur Antoine Dupont pour le prochain Tournoi ds VI Nations? Autant de questions qui lui seont sûrement posées ce mercredi à 17h45, dans uen conférence de presse à suivre en direct sur RMC Sport.