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France 2023: L’affaire Laporte peut-elle plomber le dossier français?

Bernard laporte

Bernard laporte - AFP

Alors que la candidature française pour l’organisation de la Coupe du monde 2023 tenait la corde, l’affaire de favoritisme présumé entre Bernard Laporte et Mohed Altrad tombe mal. Peut-elle vraiment plomber le dossier français?

Jusque-là tout allait bien. La candidature de la France pour l’organisation de la Coupe du monde de rugby 2023 avait rattrapé son retard sur ses concurrents. Mieux, le dossier faisait même quasiment figure de favori face à l’Irlande et l’Afrique du Sud. Mais ça, c’était avant. Bernard Laporte, soupçonné de favoritisme envers le président de Montpellier Mohed Altrad, est fragilisé. L’enquête de l’inspection générale de la Jeunesse et des Sports devra faire toute la lumière sur cette affaire dans les semaines, voire les mois, à venir. "La candidature se fera avec ou sans Bernard Laporte", nous expliquait la Ministre Laura Flessel mardi.

Evidemment, c’est un coup dur pour le dossier français. La polémique tombe mal avant le grand oral du 25 septembre à Londres devant World Rugby puis l’attribution le 15 novembre. Et selon les informations de RMC Sport, les pays concurrents seraient attentifs. "Les Irlandais sont en train d’exploiter cette situation, nous a indiqué une source cette semaine. Ils essaient de trouver une agence en France pour taper sur la Fédération." Info ou parano? Personne ne peut vraiment le préciser ni mesurer l’éventuelle perte de crédibilité engendrée par cette mauvaise publicité.

Au sein de la candidature française, on reste malgré tout optimiste. Car le dossier est bon et l’Etat Français a apporté les garanties financières nécessaires cet été. "J’ai la faiblesse de penser que le dossier est suffisamment solide pour passer outre ce genre d’affaire, résume Claude Atcher, directeur de la candidature. Sur l’ensemble des critères objectifs d’analyse de Rugby World Cup, nous sommes au-dessus de nos concurrents. Nous, on a pris le parti de se concentrer sur notre dossier. On a apporté 400 millions d’euros de garanties fermes et définitives à World Rugby." Bernard Laporte, "touché moralement par cette déferlante médiatique" selon plusieurs proches, entend bien se défendre. Tout en continuant à promouvoir la candidature de France 2023.

Jean-François Paturaud