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Des All Blacks sous haute pression

Steve Hansen

Steve Hansen - -

Critiqués après leur succès peu convaincant la semaine dernière face au XV de France, les All Blacks sont invités à revoir sérieusement leur copie, ce samedi, lors des retrouvailles à Christchurch (9h35). Car la pression médiatique est maximale autour de leur 500e sortie internationale et du maintien du même XV de départ.

Une victoire un peu étriquée, un peu moins bien maîtrisée, un peu moins flamboyante : il n’en fallait pas plus pour faire de la Nouvelle-Zélande un véritable volcan à quelques heures des retrouvailles entre Blacks et Bleus, ce samedi, à Christchurch (9h35). Le succès des Néo-Zélandais, il y a une semaine à l’Eden Park (23-13) n’a pas enthousiasmé les foules. Ni convaincu grand monde au pays. Et pour cause. Malmenés dans les rucks, où ils ont perdu plus de ballons qu’ils n’en ont gagnés, les Blacks n’ont pas affiché l’autorité que leurs supporters attendaient d’eux. Ni certaines garanties, à l’image d’un Aaron Cruden fébrile en début de rencontre, au point de manquer ses deux premières pénalités. La doublure de Dan Carter, forfait pour le premier test-match en raison d’une blessure à la main droite, n’avait rien de luxe samedi dernier, au point de faire amèrement regretter à tous l’absence de l’ancien ouvreur de Perpignan (2008-09). Et de son capitaine champion du monde en 2011, Richie McCaw – encore en congés sabbatiques mais présent en tribunes ce samedi - jamais aussi habile pour aller gratter des ballons lors des regroupements.

Tout cela, à quelques heures d’une nouvelle explication de texte face au XV de France, aurait pu inciter Steve Hansen à revoir sa copie. Les propos qu’il a tenus à l’issue du premier match également. « Les joueurs ont été très mauvais », « Notre performance a été médiocre, parfois dégueulasse » avait glissé en conférence de presse cet ancien policier, qui avait alors, avec lucidité, mis en avant les trop nombreuses fautes commises par ses joueurs face aux protégés de Philippe Saint-André. La pression populaire et médiatique, enfin, autour d’une titularisation du centre (et futur Montpelliérain ?) Rene Ranger, très en vue lors du quart d’heure de jeu qu’il aura disputé, aux dépens de l’arrière Israel Dagg, moins « magique » qu’à l’accoutumée, aurait aussi pu le faire fléchir.

Hansen : « On a besoin de progrès »

Mais Hansen a tranché : pas de changement dans le XV titulaire. On prend les mêmes -sans Carter donc, toujours blessé- mais avec les retours sur le banc du pilier Tony Woodcock, du demi de mêlée Piri Weepu et du talonneur Andrew Hore. Et on recommence. « Nous n'avons pas vraiment envisagé de faire de changements, a confié Hansen au moment d’expliquer ses choix. A cette époque de l'année, on a plutôt besoin de continuité ou, dans ce cas, de progrès. »

Un message fort envoyé à ses hommes, comme celui glissé spécialement à Dagg. « Izzy joue aussi bien que l’année dernière, poursuit Hansen. Il ne peut pas être magique tout le temps. Les Français n’avaient tout simplement pas envie de lui donner une chance de l’être la semaine dernière. Mais ces moments magiques viendront… » Le plus tôt serait le mieux. Car tout un pays aura les yeux rivés sur ce 500e match international des Blacks. Et, dans une ville encore martyrisée par le tremblement de terre meurtrier du 13 juin 2011, qui le priva de la finale du dernier Mondial, la défaite, comme l’absence de manière en cas de succès, seront formellement interdits…

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A.D