
Dusautoir : « Des moments très pénibles »

Thierry Dusautoir - -
Thierry, une rébellion du XV de France le week-end prochain en Angleterre est-elle possible ?
C’est tout à fait réalisable. On sort de deux défaites sur nos deux premiers matchs du Tournoi. Avec deux belles victoires, les Anglais sont dans une dynamique complètement différente. En temps normal, c’est déjà vraiment compliqué de jouer à Twickenham. Là, on n’a pas grand-chose à perdre.
La situation doit être pénible…
Ça rappelle de mauvais moments. D’expérience, je sais aussi que l’équipe de France est capable de se relever après ce genre de mauvais pas. Il y a deux ans, après avoir perdu en Italie, on avait réussi à gagner contre le pays de Galles ensuite. La différence, aujourd’hui, c’est que le groupe est jeune et qu’il n’avait connu que le succès, jusqu’à présent, avec des critiques très positives. Il va falloir qu’on se resserre, qu’on trouve les ressources pour aller faire un gros match en Angleterre.
Est-ce la période la plus difficile que vous ayez connue en équipe de France ?
Malheureusement, j’en ai connu d’autres. Après l’Australie (16-59 en novembre 2010), c’était vraiment compliqué. Aujourd’hui, c’est différent. Le groupe est neuf. C’est une histoire qui commence. Ce sont les premiers écueils.
Restez-vous confiant ?
Oui. Cette équipe a les capacités pour faire de gros matchs, notamment sur les trois dernières journées du Tournoi des VI Nations. C’est vrai qu’il faut qu’elle encaisse cette atmosphère très négative autour de nous. La solution, on la trouvera dans le groupe. Ce sont des moments très pénibles à passer mais ça forge le caractère. Ça donnera de la valeur aux autres victoires.
Vous n’avez pas le droit de jouer ce week-end avec Toulouse. L’ambiance est à la détente ?
(Rires) J’aimerais bien. Mais on a un programme physique qui a été vu entre les préparateurs physiques du Stade Toulousain et de l’équipe de France. On a une grosse partie de récupération, mais le matin, on est au stade. Ça fait du bien aussi de retrouver l’ambiance de l’équipe. Et dans le contexte actuel, c’est bien de pouvoir souffler à la maison, en famille. Il nous faudra de la fraicheur mentale pour gagner à Twickenham.