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Dusautoir : « Surtout ne pas perdre notre lucidité »

Thierry Dusautoir

Thierry Dusautoir - -

Avant de retrouver l’Argentine, le capitaine du XV de France garde en tête la défaite cinglante de l’été dernier à Buenos Aires (41-13). Mais il refuse d’aborder ce match avec un esprit de revanche.

Thierry Dusautoir, pourquoi ce match contre l’Argentine cet été a été si compliqué ?
Cela a été compliqué parce que c’était le point culminant de cette tournée catastrophique. La semaine d’avant on avait pris 40 points contre Afrique du Sud, donc on en avait vraiment marre. C’était une grosse déception.

Est-ce qu’il ne faut pas se méfier de cet esprit de revanche ?
Je préfère qu’on garde notre lucidité. Mais au moment de préparer un match, on pense forcément aux matches qu’on a disputés avant, c’est normal. Je crois qu’il faut éviter de tomber dans la colère et dans la rancœur, parce que ça nous ferait perdre notre lucidité.

Quel est le principal danger dans ce match ?
Il y en a beaucoup, surtout face à une équipe contre laquelle on a vraiment du mal à gagner. Je sais bien que tout le monde voudrait trouver une explication à nos échecs contre cette équipe d’Argentine, mais c’est un ensemble de plein de choses qui font qu’on peut passer à côté du match.

« A nous de gérer la pression »

L’équipe de France a joué à Nantes, vous jouez samedi à Montpellier. Est-ce que c’est important de jouer en province et de sentir le soutien du public français à moins d’un an de la Coupe du monde ?
En équipe de France, on a la chance d’aller un peu partout, que ce soit à Paris ou en province. C’est important d’aller à la rencontre du public de province qui n’a pas forcément l’opportunité d’assister aux matches du Stade de France, donc je trouve ça très bien. De toute façon, moi j’aime jouer partout avec le maillot de l’équipe de France.

Est-ce que ce match contre l’Argentine se prépare comme les autres ?
C’est sûr qu’il y a plus de pression, car on a échoué là-bas et que ça marque un peu tout le monde, à commencer par les joueurs. Donc je mentirais en disant qu’il n’y a pas plus de pression, mais c’est à nous de savoir la gérer, ça fait partie du jeu. Je ne pense pas qu’on parte favoris, même si ça peut faire ricaner. C’est amusant de ne pas être favori et d’avoir la pression quand même. C’est un peu contradictoire, mais c’est notre cas aujourd’hui, et on va apprendre à le gérer.