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FFR: placé en garde à vue, Laporte se défend dans une lettre ouverte aux clubs

Placé en garde à vue ce mardi dans le cadre de l'enquête préliminaire du PNF s'intéressant notamment à ses liens avec Mohed Altrad, le président de la FFR, Bernard Laporte, se défend vivement dans une lettre ouverte. En criant au complot.

Il savait que ce mardi allait être agité pour lui, et il avait eu le temps de préparer sa défense. Placé en garde à vue aujourd'hui, tout comme le président du MHR Mohed Altrad, Serge Simon, Nicolas Hourquet, et Claude Atcher, le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte a publié (ou plutôt a fait publier) une lettre ouverte aux clubs sur les réseaux sociaux dans laquelle il contre-attaque.

Une "tentative de putsch"

"A 10 jours d’une échéance capitale pour notre Fédération (l'élection pour la présidence prévue le 3 octobre, ndlr), une campagne coordonnée de déstabilisation s’abat sur le rugby français", écrit d'entrée Laporte, visé depuis 2017 par une enquête préliminaire du parquet national financier (PNF) portant notamment sur ses liens avec Mohed Altrad.

"C’est une véritable tentative de putsch dont la motivation des auteurs ne fait aucun doute. Tout ceci participe d’une véritable stratégie électoraliste assez nauséabonde, estime l'ancien sélectionneur du XV de France. (...) Dans cette conjonction des calendriers, je ne puis y voir qu’un dessein. La campagne de presse autour de cette convocation va être savamment orchestrée pour faire un mauvais buzz dans les médias. C’est écrit."

"Je dérange car j'ai réussi"

Laporte, qui assure ne pas être "mis en cause par la justice", et tout ignorer "de ses investigations", crie une nouvelle fois au complot. "Je dérange car j’ai réussi, avec vous, lâche l'actuel patron du rugby tricolore. Je dérange le monde professionnel, que j’ai obligé à contribuer solidairement au monde amateur, et qui aimerait beaucoup me voir chuter au profit d’une équipe plus malléable pour ne pas dire servile."

"En colère", l'ancien joueur de 56 ans promet de se battre, et appelle les dirigeants de clubs à le soutenir le 3 octobre. "Je ne laisserai pas ces basses manœuvres voler votre scrutin, lance-t-il. (...) Je vous appelle à voter pour que vous les clubs puissiez décider souverainement de l’avenir de leur sport, et cela sans subir les déstabilisations procédurières, les pressions médiatiques ou politiciennes." Et de conclure: "Je compte sur vous autant que vous pouvez compter sur moi."

CC