RMC Sport

France-Australie : des Bleus bondissants !

Wesley Fofana, auteur du deuxième essai français

Wesley Fofana, auteur du deuxième essai français - -

La France est venue à bout de sa bête noire, samedi au Stade de France (33-6), lors du premier match de la tournée d’automne. Emmenés par un grand Picamoles et un Michalak très inspiré, les Bleus signent face à l’Australie le premier grand succès de l’ère Saint-André.

A en juger par leur entame de match, les Bleus avaient dans un coin de leur tête la déculottée infligée par l’Australie au Stade de France en novembre 2010 (59-13). Ou encore les cinq revers de rang face à ces mêmes Wallabies. Affamés, les Bleus, à leur entrée sur la pelouse ! Quatre ballons récupérés sur des initiatives australiennes dans les dix premières minutes, ou encore un plaquage impressionnant de Fofana (8e), à la limite du cathédrale et jugé licite par l’arbitre donnent le ton. Affamés et ambitieux. Une audace récompensée au bout de 80 minutes extrêmement bien maitrisées, avec une victoire large, très large, face à la deuxième meilleure équipe du monde (33-6).

Symbole de cette faim de revanche ? A la 13e, au lieu de prendre les points au pied, les hommes de Philippe Saint-André choisissent la mêlée. Bien vu. Picamoles, dans tous les bons coups samedi, s’échappe petit côté et vient concrétiser la superbe entame française. Michalak, irréprochable au pied, transforme (10-3). Piqués au vif, les Australiens se ressaisissent après cet essai, parvenant peu à peu à juguler la furia tricolore et à mettre leur jeu en place. Les avants mettent à mal la défense, et les visiteurs s’installent dans les 22 adverses. Mais les Bleus résistent, concédant simplement une deuxième pénalité à Harris (22e, 10-6).

Michalak avait tout bon

Juste avant la mi-temps, les Français retrouvent un peu d’allant et enfoncent le clou, tout en réalisme, sur une pénalité et un drop signés Michalak (40e, 16-6). Létal. Dans le deuxième acte, l’équipe de France confirme la tendance. Les Wallabies ont beau sortir du Four Nations et posséder un vécu commun nettement plus conséquent, les Français semblent bien mieux rodés. La défense est incroyablement hermétique et chaque temps fort se traduit au tableau d’affichage. Sur une action anodine, Michalak accélère au milieu de terrain et perfore l’axe australien avant de servir Fofana sur un plateau. Le Stade de France chavire (55e, 23-6).

Sur leur nuage, les Bleus enchaînent. Pour couronner le festival, les « gros » sont à leur tour récompensés. La mêlée française concasse une nouvelle fois son homologue devant l’en-but. Essai de pénalité, la victoire sera totale (65e, 30-6). La domination stérile des Australiens en fin de rencontre n’y change rien. La série noire s’achève enfin et la France est même à deux doigts d’égaler la performance record de 1976 (34-6) grâce à une pénalité tardive de Parra (76e, 33-6). L’affront d’il y a deux ans est lavé. Avec la manière s’il vous plaît. L’analyse de Denis Charvet, ancien international et membre de la Dream Team RMC Sport, résume parfaitement la situation : « Ce soir, il n’y avait pas photo ». Tout est dit. Bravo messieurs !

Alexis Toledano