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France-Ecosse : Picamoles, un leader discret

Louis Picamoles a sauvé les meubles, en Irlande

Louis Picamoles a sauvé les meubles, en Irlande - -

Au Stade de France, ce samedi (21h), les Bleus tenteront de signer un premier succès dans le Tournoi 2013 face à l’Ecosse. Ils pourront notamment s’appuyer sur un Louis Picamoles qui sort du lot à chaque match, malgré le naufrage collectif.

De ce Tournoi cauchemardesque, il est l’une des très rares satisfactions. Et les Bleus peuvent bénir sa puissance dévastatrice qui a chassé, grâce à un essai impressionnant sur la pelouse irlandaise, le fantôme de la cuillère de bois planant, très près, au-dessus de leurs têtes. La France a beau couler, Louis Picamoles aligne les performances de classe. Inlassablement, il avance. Perfore. Découpe. Malheureusement trop seul depuis quatre matches pour que, au bout de ses efforts, la victoire se dessine. Il n’en reste pas moins un gage de succès dans un avenir que l’on espère proche, où les Bleus auront retrouvé un semblant de jeu collectif.

Philippe Saint-André, le sait, et s’en félicite. « C’est un joueur qui a 27 ans. On pense qu’il arrivera au sommet de sa carrière au moment de la Coupe du monde 2015, explique le sélectionneur. Il est capable de casser les premiers plaquages, d’avancer. Il le démontre à chaque match. C’est un des seuls joueurs qui arrivent à être régulier depuis le début de saison, alors que certains ont eu des moments exceptionnels et traversent des moments plus difficiles actuellement. On est contents de ses matches et on attend qu’il soit encore plus fort samedi, au Stade de France. »

Deloire : « C’est un tracteur »

Face à l’Ecosse, dernière chance de succès dans la compétition, Picamoles sera donc encore l’un des atouts maîtres de cette équipe qui n’en finit plus de se chercher. Une évidence… sur laquelle il ne se prononce pas. « Je n’aime pas trop m’étendre sur ma personne, se contente-t-il de rétorquer, au moment d’évoquer ses coups d’éclat répétés. Mes performances, je n’y pense pas trop. Ce qui m’importe le plus, c’est le collectif. On est dans le dur et on n’est pas là pour se regarder le nombril. On essaie juste de trouver des solutions collectivement. »

De l’« iceberg », surnom attribué par la presse irlandaise, on ne verra donc que la partie émergée. A savoir un physique presque hors norme pour un troisième-ligne qui crève désormais l’écran à chaque sortie. « Pour son poste, il a un profil atypique, décrit Julien Deloire, préparateur physique des Français. Il a un potentiel de puissance et de force exceptionnel. C’est un tracteur. Il est capable d’emmener tout sur son passage. Le palier qu’il lui reste encore à franchir, c’est de pouvoir maintenir encore plus longtemps dans le match ses efforts à haute intensité. Il y travaille et s’en rapproche. Compte tenu de son mental et de son envie, il n’y a pas de raison qu’il n’y arrive pas. » Les Ecossais sont prévenus