Guazzini : « A bout d’arguments, on dit n’importe quoi »

Le président du Stade Français répond aux opposants au projet de reconstruction du stade Jean Bouin.

Lundi, le Conseil de Paris a résilié la concession d’occupation du stade Jean Bouin. Une nouvelle étape vers la reconstruction de l’enceinte qui devrait aboutir à l’émergence en 2011 d’un complexe de 20 000 places doté d’une galerie commerciale. Le stade doit être principalement utilisé par le Stade Français de Max Guazzini. Comme c’est le cas depuis le début du projet, le Conseil de Paris s’est déchiré entre pros (PS, PC) et antis (UMP, PC). L’ensemble du projet devrait revenir à 120 millions d’euros (77 pour le stade). L'actuel Jean Bouin dispose de 12 000 places, dont 3000 non couvertes. Les opposants au projet ont dénoncé la « gaspillage des fonds publics » et le « cadeau » de Delanoë à Max Guazzini. Le président stadiste répond.

« On parle d’un stade de rugby pour le Stade Français, alors que c’est surtout un complexe avec 8000m2 de centre commercial et un parking de 500 places. Tout ça va permettre de financer le stade. Et à ceux qui me disent que c’est un stade pour le Stade Français, je réponds que c’est un stade pour le rugby à Paris. Ceux qui sont venus voir le match contre Castres, il pleuvait, la moitié des gens était sous l’eau, bon… c’est normal qu’à Paris, il y a un stade de rugby. Personne ne s’offusque à Montpellier de voir un stade flambant neuf payé par la mairie et le conseil général. L’argent public sera remboursé, ce qui n’est pas le cas à Charlety, qui a été construit par ces mêmes gens qui
critiquent. Charlety ne sert à rien, s’il avait été réussi, on y jouerait depuis longtemps. Ces gens méritent d’être jugés. Quand on m’attaque pour copinage avec le maire de Paris Bertrand Delanoë, je dis que ce projet devait de toute façon exister. Si ça n’avait pas été Delanoë, nos revendications auraient été encore plus pressantes. A bout d’arguments, on dit n’importe quoi. C’est dégueulasse de la part de personnes que j’ai vu en privé et qui m’ont dit le contraire. Paris a besoin d’un stade de rugby. »

La rédaction - Laurent Depret