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Harinordoquy : « Heureux de faire partie de l'aventure »

Imanol Harinordoquy va disputer sa 3e Coupe du monde

Imanol Harinordoquy va disputer sa 3e Coupe du monde - -

Déjà présent en 2003 et en 2007, le 3e ligne international biarrot n'a pas caché sa joie d'avoir posé le pied en Nouvelle-Zélande avec l'équipe de France. Place maintenant à la récupération, après la fatigue liée au décalage horaire, en vue du premier rendez-vous de ce Mondial pour les Bleus contre le Japon (10 septembre).

Imanol, que ce soit à l'aéroport ou ici en salle de presse, on vous voit toujours avec la « banane »...

Je suis heureux de poser le pied sur le sol néo-zélandais, de faire partie de l’aventure. Il y a eu une longue préparation. On ne sait jamais de quoi c’est fait, il peut y avoir des blessures. On va rentrer dans le vif du sujet, c’est ça qui est excitant. C’est pour ça que j’ai la « patate ».

Physiquement, comment vous sentez-vous ?

On essaie de se remettre du décalage horaire. Ce matin (vendredi) à l’entraînement, c’était un peu dur, l’organisme ne répondait pas forcément. On a accumulé pas mal de fatigue avec le voyage. On aura eu 2, voire 3 semaines de coupure avant de jouer le Japon. Il me faudra un ou deux matches avant de me sentir à 100%.

Justement, que pensez-vous du Japon ?

Je ne les avais pas joués, mais ils étaient en poules avec nous en 2003. Cette une équipe surprenante, ils ont gagné le tournoi du Pacifique (contre Fidji, Samoa, Tonga, et des sélections d’Australie et de Nouvelle-Zélande). Il y a de plus en plus de joueurs étrangers qui vont jouer au Japon. Ils sont professionnels et rigoureux. On se méfie d’eux.

Votre entame de Coupe de monde en 2007 avait été catastrophique (défaite 12-17 face à l'Argentine). Avez-vous tiré les leçons de cette contre-performance ?

C’était un match à part. Ce ne sera pas la même pression. En France, ça nous avait sauté à la figure, on ne s’était pas rendu compte de l’engouement du public, de l’impact de cette compétition, des attentes. Je revois les images de nos visages lors de la Marseillaise, on était blanc comme des cachets d’aspirine. Je ne pense pas que ça soit la même chose ici.

Pensez-vous que ça puisse arriver aux All Blacks ?

(Il réfléchit) Oui, ou en tout cas, je sais qu’ils auront une pression assez importante, même s’ils auront quelques matches avant d’entrer dans la compétition. Sur les 4 millions d’habitants, 4 millions connaissent chacun des joueurs qui composent l’équipe. Peut-être pas en poules mais lors des matches éliminatoires, ça pourra jouer.