Harinordoquy : « Les Blacks ne m'ont pas impressionné »

Imanol Harinordoquy - -
Imanol, que retenez-vous de ce match contre les All Blacks ?
Ce qui est bien, c’est que l’équipe n’a pas lâché. Elle a continué d’essayer de jouer, de produire, de tenter des coups. On n’a pas baissé les bras. C’est vrai qu’on a pris des contres assassins. On y a mis de l’enthousiasme, pas mal de choses. Mais on ne peut pas non plus se contenter de ça, même si c’était face aux Blacks. Donner des points aussi facilement… Ils ont marqué sur des contre-attaques, en faisant deux temps de jeu. Ça a été un peu trop facile à mon goût. On sait qu’on a du travail. C’est un match qui va nous servir pour avancer. Il faut être plus propre.
Comment expliquez-vous la facilité des All Blacks pour passer votre rideau défensif ?
Ils passent facilement, oui. Ce qui me semble, c’est qu’on multiplie les temps de jeu sans forcément prendre la ligne d’avantage. On perd des ballons un peu trop facilement et, derrière, c’est contre-attaque. Je revois certaines actions, quand je sors d’un ruck, qu’on perd un ballon et que je ne sais pas ce qui se passe. Et derrière, je fais un sprint de 60 mètres pour ne pas prendre un essai. La défense est désorganisée, tout le monde est aux abois. Physiquement, on est dans le dur et eux, ils enchainent les passes, ils jouent en avançant. C’est là qu’il y a eu des brèches dans notre défense. La meilleure défense, c’est déjà de tenir le ballon, de ne pas le rendre trop facilement.
Existe-t-il un fossé entre les All Blacks et le XV de France ?
Honnêtement, ils ne m’ont pas impressionné. Enfin, ils m’ont impressionné dans la mesure où ça joue très bien, où c’est très efficace, où ça va très vite. Mais je ne pense pas qu’ils soient imbattables. C’est sûr qu’ils sont meilleurs que nous. Sur un match éliminatoire, avec de la pression, si on fait une bonne entame et qu’on commencer à les faire douter… On a vu en deuxième mi-temps qu’ils ne finissaient pas plus frais que nous. En jouant quelques coups, avec trois ou quatre temps de jeu, il y avait souvent des décalages. On n’est pas à des années-lumière d’eux. Mais il faut faire un sans-faute. Et qu’on se pose moins de questions, qu’on joue les coups plus vite.