Heymans : « Je reviens de loin »

Heymans n'avait plus porté le maillot de l'équipe de France depuis 2009 - -
Cédric Heymans, quelle est votre première réaction à cette sélection ?
Je suis surpris et heureux, je ne m’y attendais pas. C’est une grosse surprise. Pour moi les doublons (championnat-Coupe d’Europe) ont servi à quelque chose. Je reviens de loin, 2009...
Comment expliquez-vous ce retour en grâce ?
Il y a avait beaucoup de joueurs postulant pour évoluer à l’aile. Si j’ai pu me replacer c’est grâce au club et à ces doublons où j’ai pu être repositionné à l’arrière. Le fait de pouvoir jouer à plusieurs postes a rajouté une corde à mon arc. C’est Jean-Baptiste (Elissalde) et Guy Novès qui m’ont proposé de m’essayer à l’arrière. Le parcours du Stade Toulousain m’a aidé avec cette demi-finale (H Cup) qui s’est bien passée pour moi, et face à Clermont le week-end dernier.
Vous n’avez jamais pensé en être ?
Il y a tellement d’exemple de joueurs qui étaient certains de faire la Coupe du monde, mais qui n’ont pas été appelés... J’avais des craintes mais je n’y pensais pas trop. C’est ce qui explique un peu mon détachement par rapport à la liste.
Que représente une Coupe du monde en Nouvelle-Zélande ?
(Il soupire) C’est la terre du rugby. J’ai toujours dit que si j’en faisais une là-bas je serais l’homme le plus heureux. Il reste quand même la préparation qui sera très poussée, mais d’être retenu pour aller en Nouvelle-Zélande, c’est un grand bonheur.
Vos coéquipiers Cléments Poitrenaud et Yannick Jauzion n’ont pas connu la même chance…
Un coup tu es en bas, un coup tu es en haut. Ça permet de se poser les bonnes questions, il n’y a que le travail. Ça sourit aujourd’hui pour moi, mais j’ai une pensée pour Clément et Yannick. Pour avoir vécu des situations similaires, je peux dire qu’ils pourront s’appuyer sur le vestiaire.