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Jean-Claude, mascotte à plein temps

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Depuis plus de vingt ans, ce retraité de 68 ans accompagne le XV de France aux quatre coins du globe. Dans l'entourage des Bleus, tout le monde connait Jean-Claude, déjà présent en Nouvelle-Zélande lors du premier Mondial 1987.

Avec sa redingote bleu-blanc-rouge, son chapeau haute forme et son parapluie tricolore, Jean-Claude Massard ne passe pas inaperçu. Il claque la bise aux joueurs et prend la pose pour les passants amusés. Toujours avec le sourire. A 68 ans, JC se présente comme la mascotte du XV de France. Un rôle de composition qu’il prend très au sérieux. Depuis 1987, il suit les Bleus aux quatre coins du globe. Le rugby, c’est bien plus qu’un sport pour ce retraité attachant. Il y consacre son temps, sa santé et son argent. « J’étais là pour la première Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, glisse-t-il avec fierté. Depuis, je n’ai jamais lâché l’équipe de France, que ce soit en tournée, lors des Tournois des VI nations et des Coupes du monde. Tant que ma forme me le permettra, je continuerai. C’est le rugby qui a rythmé ma vie. J’ai mis pratiquement tout mon pognon là-dedans. J’économise, mais ça me coûte beaucoup d’argent. Je n’ai aucun regret par rapport à ça. C’est ma passion. Et je la vivrai jusqu’au bout ! »

Venu cette année avec Jacques Leroy, son fidèle ami, Jean-Claude se sent chez lui au Crowne Plaza, l’hôtel où logent les Bleus. Dans le hall, il discute avec Jo Maso, le manager emblématique. Avant de croiser la route de Christophe Califano. « C’est notre gri-gri, lance l’ancien pilier français. Chaque fois qu’il est venu, on a gagné. Vu qu’il est là, on va remporter la Coupe du monde ! »

« Les joueurs m'apprécient tous »

Des mots qui touchent Jean-Claude. « La reconnaissance vient avant tout des joueurs, admet-t-il. Je crois qu’ils m’apprécient tous. Ils me le montrent régulièrement. Il y a une centaine d’internationaux qui me font la bise quand ils me voient. Je ne peux pas dire que ce sont des amis. Mais ils sont contents de me rencontrer. C’est extraordinaire. »

Loquace et sociable, Jean-Claude, qui s’est notamment lié d’amitié avec Peter, son homologue anglais, n’hésite pas à s’inviter dans le fief des All Blacks. « C’est un homme qui aime être français. Il est fier de son pays. C’est bien », glisse Darren Shand, le manager néo-zélandais, en le voyant. Après avoir blagué avec Deborah Robinson, le médecin des Blacks, en lui conseillant de « ne pas les soigner pour dimanche », Jean-Claude regagne son hôtel d’Auckland. Comme tout le monde, il attend maintenant la grande finale avec impatience. En rêvant d’un sacre mondial, le premier de sa carrière atypique.