La France lance officiellement sa candidature pour le Mondial 2023

La Fédération française de rugby a lancé, ce jeudi à Paris, sa candidature à l’organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby. Bernard Laporte, le nouveau président de la FFR, a dévoilé les détails du dossier français, dont il a vanté les atouts.

Cette fois, le projet est bel et bien lancé. Ce jeudi, à Paris, la nouvelle équipe à la tête de la Fédération française de rugby a lancé officiellement sa candidature à l’organisation de la Coupe du monde 2023. Un dossier déjà « initié » par Pierre Camou, l’ancien président de la FFR, comme l’a souligné son successeur Bernard Laporte. Après l’Euro 2016 de football, les Mondiaux de handball 2017, qui ont été un succès populaire, et peut-être avant les JO 2024, la France se lance donc dans la course à l’organisation d’une nouvelle grande compétition sportive.

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La candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques 2024, un an plus tôt, ne risque-t-elle pas d’être un obstacle à la volonté de la FFR d’accueillir cette Coupe du monde ? « Je crois que c’est une valeur ajoutée à Paris 2024, au lieu d’être un obstacle », estime Laporte. Le nouveau patron du rugby français a ensuite rappelé les retombées économiques de la seule édition organisée dans l’Hexagone, en 2007. « C’était presque 200 millions d’euros pour la Fédération internationale, 34 millions de bénéfices pour la FFR. C’est quelque chose qui va peser. L’Angleterre (en 2015) a été une réussite, on ne sait pas ce que sera le Japon (qui organisera l’édition 2019). On a cette expérience de 2007. »

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« La France veut la Coupe du monde de rugby, a poursuivi Laporte. La candidature France 2023 est plébiscitée par 80% des Français. Cette Coupe du monde sera aussi celle des 1895 clubs de rugby français. A travers l’héritage de l’événement, c’est tout le rugby qui sera positivement impacté par la Coupe du Monde 2023 en France. »

Chabal et Michalak ambassadeurs

« Depuis un peu plus de deux mois que nous sommes en responsabilités, on a multiplié pas mal de réunions internationales et on sent une véritable demande de retrouver une parole française forte, a expliqué Serge Simon, vice-président de la FFR. Economiquement, la France pèse beaucoup sur l’échiquier mondial. Ça compte. La France doit avoir une parole à la hauteur de cette puissance économique, de son histoire. On a été à l’origine de la Coupe du monde 1987. L’histoire mérite peut-être un retour de la France à sa place sur l’échiquier. »

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La France sera en concurrence avec l’Irlande et l’Afrique du Sud pour l’organisation de cette Coupe du monde. Pour promouvoir sa candidature, deux ambassadeurs de « luxe » ont été nommés : Sébastien Chabal et Fréderic Michalak. « Nous allons pousser pour la promotion de notre sport sur notre territoire », lance l’ancien troisième ligne. Histoire de sensibiliser le public et communiquer sur cette candidature, le XV tricolore arborera en plus le hashtag « #France2023 » sur son maillot ce dimanche, lors de la réception de l’Ecosse. C’est la première fois qu’un message figurera sur la tunique bleue.

19 villes ont candidaté

Dix-neuf villes ont déjà candidaté pour accueillir les matchs de ce Mondial : Lille, Valenciennes, Lens, Le Havre, Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice, Sochaux-Montbéliard, Le Mans, Saint-Etienne, Lyon, Grenoble, Saint-Denis, Paris et Nanterre.

« La France a un bon dossier et peut l’emporter, lâche Claude Atcher, le directeur de la candidature française. Les bénéfices de France 2023 assureront l’avenir du rugby mondial. La France a la plus importante capacité à accueillir le monde, 85 millions de touristes en 2015 ». « C'est un dossier que nous allons gagner ensemble, grâce à toute la France du rugby », a conclu Laporte. Le choix du pays organisateur sera annoncé en novembre prochain.