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La prise de conscience ?

Jean-Baptiste Poux, Fabien Barcella et Imanol Harinordoquy

Jean-Baptiste Poux, Fabien Barcella et Imanol Harinordoquy - -

Alors que le sélectionneur, Marc Lièvremont, avait regretté dans la matinée le manque de dialogue entre ses joueurs après l'humiliation contre les Tonga (14-19), ces derniers ont profité de leur dimanche après-midi pour aborder entre eux les questions qui fâchent.

Le vent tourne vite sur Wellington. Samedi soir, après avoir été humiliés par les Tonga (14-19), les joueurs du XV de France avaient laissé Marc Lièvremont seul avec ses trois packs de bières et s’étaient isolés avec leur agent ou leur famille. Dimanche matin, devant la presse, le sélectionneur, au cours d’une prise de parole aux allures de confession et d’entretien-vérité, a profondément regretté cette forme d’individualisme. « J’ai été déçu, mon groupe s’est éparpillé » a-t-il confié. Le message a été entendu. A en croire Imanol Harinordoquy, les Bleus se sont réunis dans leur hôtel dans l’après-midi.

« On a eu une récupération un peu spéciale, a expliqué le Basque au micro de TF1. Ce n’était pas trop diététique. Peut-être que depuis hier (samedi), on a fait ce qu’on n’avait pas fait depuis le début de la préparation de la Coupe du monde. Se retrouver, discuter, échanger, boire des bières ensemble. On en avait besoin. » Pour travailler la cohésion et crever l’abcès, enfin. Si cette troisième mi-temps en retard n’a pas été vécue comme une obligation, comme un passage forcé, elle ne saurait être que bénéfique.

Harinordoquy : « Tant qu'on sera vivant, on se battra »

« On va peut-être prolonger ça ce soir (dimanche), a ajouté le troisième ligne du XV de France. On a envie de regarder devant, d’arrêter de ressasser ce qui ne va pas. On est en quarts de finale. Tant qu’on sera vivant, qu’on aura la possibilité d’être sur le terrain, on se battra. » Un discours qui rassure, alors que la grande majorité des joueurs avait la tête basse dans les couloirs du stade de Wellington samedi soir. Pas Imanol Harinordoquy, qui appelait déjà au sursaut. « Il y a quelques anciens qui doivent prendre leurs responsabilités et j’en fais partie, a-t-il confirmé ce dimanche. On a été trop spectateur jusque-là. » Il ne reste plus qu’à souhaiter que ce virus de l’orgueil contamine ses 29 coéquipiers…