Laporte : « Je ne vois pas l’Italie inquiéter la France »

Bernard Laporte - -
Et si l’Italie était devenue la nouvelle bête noire du XV de France ? Lors de leurs trois dernières confrontations face aux Italiens, les Bleus ont perdu deux fois, notamment l’an passé (23-18). Pas de quoi s’inquiéter selon Bernard Laporte, alors que les Bleus accueillent l’Italie ce dimanche (16h) pour la 2e journée du Tournoi des VI Nations. « Dire que les Italiens ont progressé, c’est une certitude. L’an dernier, ils auraient pu gagner en Angleterre (18-11), ils les ont emmerdés. Mais c’est difficile pour eux de prendre le jeu à leur compte. Ils sont bons pour "embrouiller", vous empêcher de jouer, ils s’accrochent, ont une conquête relativement solide mais après ça manque de talents. Ils manquent d’armes que d’autres équipes ont. Ils ne relancent jamais du fond donc ils ne peuvent pas marquer d’essais sur un ballon de contre-attaque.
Ils n’ont pas les joueurs. Laissons-les grandir. Ce qu’ils ont fait depuis qu’ils ont intégré le Tournoi des VI Nations (en 2000) est gigantesque. Ils ont atteint un très bon niveau, ils ont vite progressé mais malheureusement, ça manque d’un réservoir. Dès qu’un ou deux joueurs ne sont pas là, ils souffrent. Je ne retrouve pas les Troncon, Dominguez ou Stoica, ces trois joueurs qui auraient pu évoluer dans toutes les nations européennes. Même si leur charnière est un peu mieux depuis quelques années. »
« A un moment, ils vont craquer »
« Je ne les vois pas du tout inquiéter la France, c’est une certitude. Ils ont fait un bon match au pays de Galles (défaite 23-15) mais à un moment donné, ça peut basculer et ils peuvent en prendre quarante. Ça ne se joue pas à grand-chose. Devant, c’est toujours solide, même si en mêlée fermée ce n’est plus comme avant. Attention, l’équipe de France ne devra pas rentrer avec le sourire aux lèvres non plus. C’est un match de rugby contre des joueurs professionnels. Ils ne seront pas faciles à manœuvrer, il ne faut pas dire le contraire. On a perdu l’an dernier donc on ne va pas faire les malins et dire qu’ils ne sont pas bons. Il va falloir mettre du volume, oser, et à un moment ils vont craquer. »
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