Laporte : « Tant qu’on n’a pas joué les Blacks… »

Bernard Laporte - -
Bernard Laporte, peut-on déjà se projeter sur la Coupe du monde 2015 avec ce groupe qui a disputé les test-matches victorieux de novembre ?
C’est impossible ! Mais il vaut mieux être en tête que derrière. Il vaut mieux aussi occuper le poste de demi d’ouverture et faire des bons matches comme l’a fait Michalak. Ça donne de la confiance et du crédit aux yeux du sélectionneur (Philippe Saint-André). Mais rien n’est fait. Des joueurs vont revenir, d’autres vont se blesser. Il y aura le Tournoi des VI Nations. Les années impaires sont toujours compliquées. On jouera trois matches à l’extérieur (Italie, Angleterre et Irlande). Ceux qui se sont positionnés aujourd’hui sont en avance pour ce Tournoi. Si on fait une grande performance, ils resteront devant. Sinon, d’autres joueurs reviendront.
Quelles sont les individualités que vous avez remarquées ?
Il y a le retour de Frédéric Michalak. On disait qu’on n’avait pas d’ouvreur, que François Trinh-Duc ne s’était pas réellement imposé même si c’est un bon joueur. Il y a l’éclosion d’un gars comme Louis Picamoles. Il était bon à Toulouse mais il avait du mal à franchir un cap. Finalement, il s’est imposé. Le retour de Yannick Nyanga est une bonne chose, tout comme les révélations Forestier et Suta.
Qu’est-ce qui vous a plu dans cette équipe ?
L’enthousiasme fait toujours plaisir à voir. On est toujours radieux quand l’équipe de France gagne. Ce n’est jamais simple d’enchaîner trois victoires. Il faut savoir rester les pieds sur terre. Tant qu’on n’a pas joué les Blacks… Ils mettent 40 points à tout le monde ! Le véritable révélateur, c’est la Nouvelle-Zélande. J’aurais aimé voir l’équipe de France contre les Blacks. Cela aurait été un véritable test.
Enfin, une question sur Toulon. Avez-vous rencontré l’ailier sud-africain Bryan Habana à Londres ce week-end ?
J’étais effectivement à Londres. Je suis rentré tard, à 3h du matin. Je n’ai pas vu Bryan Habana mais deux autres joueurs sud-africains. Mais je ne dirai pas lesquels. Si Habana veut venir à Toulon, il doit discuter avec Mourad (Boudjellal, le président du RCT, ndlr) de son transfert. Moi, je le prends tout de suite ! Quel entraîneur le refuserait ?