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Les Bleus enfin chez eux !

Le retour des Biarrots

Le retour des Biarrots - -

Les joueurs du XV de France ont retrouvé leurs terres ce jeudi, au lendemain de la fête parisienne. Avec ferveur, du côté de Biarritz, où environ 300 supporters attendaient les vice-champions du monde. Et un peu plus de discrétion à Montpellier, où François Trinh-Duc a retrouvé sa famille.

D’Auckland, terre hostile, à Biarritz, leur royaume, en passant par Paris et sa fête populaire. Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili, Damien Traille, Fabien Barcella et Raphaël Lakafia, les internationaux du BO, ont retrouvé le Pays Basque ce jeudi après-midi après quatre mois de « mission » sous le drapeau tricolore. A l’aéroport, un chœur de chants basques, un danseur traditionnel, tout de blanc vêtu avec une ceinture rouge et un béret dans la main, environ 300 supporters et des enfants avec des bouquets de fleurs ont fait replonger les cinq Biarrots dans leur contexte régional. Les « BO ! BO ! » ont remplacé les « Merci les Bleus ! » de la place de la Concorde. Et une seule Marseillaise, plutôt timide, a retenti avant l’atterrissage des héros basques.

« C’est énorme, savoure Imanol Harinordoquy. On a eu un accueil fabuleux à Paris. Mais forcément, quand on a le même accueil chez nous, il y a un côté sentimental plus fort. Ça fait du bien de rentrer à la maison. » Une « Etche » extrêmement fière des siens. « On savait que les gens d’ici nous soutenaient, on l’a ressenti de l’autre côté de la planète », assure le troisième ligne. Un peu plus surpris, Dimitri Yachvili ne s’était pas « rendu compte de cet engouement en Nouvelle-Zélande, mais c’est exceptionnel ». Le demi de mêlée biarrot sera bientôt sollicité. Car pendant l’absence de ses internationaux, le club a souffert. Dernier du Top 14, il ira pour la dernière fois chercher des points sans eux à Clermont ce samedi.

Un cadeau pour le bébé Trinh-Duc

Avant de les retrouver le week-end prochain à Anoeta, pour un 100e derby contre Bayonne qui s’annonce explosif. « J’ai hâte de retrouver les collègues sur le terrain, reconnait ainsi Damien Traille. On a vécu des moments difficiles en Nouvelle-Zélande en regardant les résultats du club. » Une tristesse à distance que les Montpelliérains du XV de France ont partagé. Sans François Trinh-Duc et Fulgence Ouedraogo, le MHR ne s’est imposé que deux fois et pointe à la 11e place. « On se levait de bonne heure avec ‘‘Fufu’’ pour voir les résultats », explique l’ouvreur tricolore. La panne de réveil, ‘‘Fufu’’ l’a eue ce jeudi, après la longue soirée parisienne, et il a raté son avion… François Trinh-Duc, qui partait de toute façon un peu plus tôt, était donc seul à l’aéroport de Montpellier, où sa femme et son petit Théo, deux mois, l’attendaient, parmi une trentaine de personnes. L’une d’entre elles a offert un petit cadeau au bébé. « Ça fait chaud au cœur », a glissé François Trinh-Duc. Les Bleus ont conquis celui de leurs supporters.

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Lièvremont n'était pas avec les Biarrots |||

Catalan d’origine, Basque d’adoption, Marc Lièvremont avait pris l’habitude de rentrer avec les internationaux du BO après les matchs de l’équipe de France. Ce jeudi, le futur ex-sélectionneur, auquel succèdera Philippe Saint-André le 1er décembre, a fait vol à part. Il est arrivé deux heures après Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili, Damien Traille, Fabien Barcella et Raphaël Lakafia. Attendu notamment par son père et ses proches, Marc Lièvremont s'est refusé à toute déclaration. Il a néanmoins été applaudi par les quelques personnes présentes à ce moment-là dans le hall de l’aéroport de Biarritz.