Les Bleus veulent finir le travail

François Trinh-Duc qui file vers le deuxième essai tricolore - -
Les Bleus se souviendront longtemps de cette deuxième mi-temps au Millennium de Cardiff. Alors qu’ils menaient 20-0 à la pause, les partenaires de Thierry Dusautoir sont passés tout près d’une mémorable gifle face à des Gallois regonflés à bloc par deux pénalités de Shane Williams au retour des vestiaires. Quarante minutes en enfer ? Pas loin. Les Bleus ont tremblé. Jusqu’au bout. « On a tout donné et on a laissé beaucoup de forces sur le terrain », reconnaît Julien Malzieu. « Du coup, on est content mais pas euphorique. » « On a été à deux doigts de la catastrophe, soupire Marc Lièvremont. Mais c’était magique. On est super heureux d’avoir gagné dans ces conditions, en souffrant autant. Ça aurait été terrible de perdre…»
Le même groupe contre l’Italie
Acquise aux forceps, cette victoire (26-20), la troisième consécutive, une première sous l’ère Lièvremont, confirme en tout cas la bonne santé du XV de France dans ce tournoi 2010. Perfectibles en Ecosse (9-18), brillants face à l’Irlande (33-10), combatifs vendredi, les Tricolores varient les plaisirs. « On a une équipe tout terrain », sourit Lièvremont. Grâce à ce succès, ses joueurs s’ouvrent en tout cas en grand les portes du Grand Chelem. Avant de recevoir l’Italie le 14 mars au Stade de France, puis l’Angleterre le 20, les Bleus ne veulent pourtant pas fanfaronner après ce qui était annoncé comme un test : « Je ne me satisfais pas de ça, affirme Thierry Dusautoir, le capitaine tricolore. L’objectif est de gagner le tournoi. On a bien avancé mais on doit terminer le travail lors des deux derniers matches. »
La cascade de blessés (Clerc, Ouedraogo, Marconnet, Fall, Papé), la furia des Gallois ou l’expulsion temporaire de Morgan Parra en deuxième mi-temps n’auront donc pas eu raison du XV de France. Avec un tel état d’esprit, les Tricolores peuvent envisager l’avenir avec sérénité. Leur horizon est bleu.