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Les Bleus vont savoir

Cédric Heymans

Cédric Heymans - -

Engagés dans une préparation très physique en vue de la Coupe du monde, les Bleus vont jauger leur état de forme et leurs automatismes, samedi face à l’Irlande (20h45 à Bordeaux), un adversaire coriace. Entre craintes et hâte d’en découdre enfin.

« On n’est plus dans l’acide lactique, on est dans l’adrénaline. » Imanol Harinordoquy a le sens de la formule et le don de parfaitement résumer les choses. L’équipe de France va entrer dans le vif du sujet, samedi à Bordeaux, en disputant son premier test-match face à l’Irlande après un mois et demi de préparation intensive. Entre appréhension et envie. Terminés, les interminables séances de musculation, les raids en montagne ou les randonnées en vélo. Place au terrain. Avec la volonté d’en découdre et de jauger enfin si tous les efforts consentis vont porter leurs fruits. « Il y a de l’excitation parce que ce sont des matchs où on va tenter des choses, se faire plaisir, admet Vincent Clerc. On va voir où on est physiquement et rugbystiquement. Il y a aura des hésitations et de l’incertitude mais on va tenter des choses plus qu’à l’accoutumée parce qu’on a besoin de répéter ce qu’on a fait à l’entraînement. »

Avec un match de plus dans les jambes et une défaite qui fait désordre contre l’Ecosse (10-6) la semaine dernière, l’Irlande présente le profil de l’adversaire idéal pour la bande à Lièvremont. Joueur et revanchard. Un bon test, quoi. « Pour un premier match, ça va être important de mettre les bons ingrédients, à savoir le combat. D’autant que les Irlandais ont déjà joué un match de préparation, ça va être très rude, prévoit François Trinh-Duc. Il y a un peu d’interrogations parce qu’on a travaillé sans compter. On va voir si les automatismes, les combinaisons et les réglages en défense fonctionnent bien. »

Szarzewski : « Un peu d’appréhension »

Les retrouvailles avec le terrain sont encore plus attendues et redoutées pour les absents de longue date : Dimitri Szarzewski, qui n’a plus joué depuis sept mois, Maxime Mermoz, absent depuis le mois de février, ou Damien Traille, en manque de terrain depuis mars. « Le fait de débuter un match de préparation, c’est un aboutissement après tout le travail accompli pour revenir à temps, reconnaît Szarzewski. J’ai un peu d’appréhension mais énormément d’envie. Il me tarde d’y être. » Les premiers ballons à négocier libéreront les joueurs, trop impatients de retrouver le terrain. Ils donneront des indications sur la qualité de leur préparation et leur état de forme à moins d’un mois de la Coupe du monde. La marche vers la Nouvelle-Zélande prend une tournure plus concrète.

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L’annonce des 30 avancée d’un jour ?|||

Les Bleus ont investi, ce jeudi matin, le centre des Girondins de Bordeaux omnisport, à Mérignac, pour le réveil musculaire suivi de travaux spécifiques de musculation. Entre-temps, les Bleus ont reçu la visite amicale, à midi, des basketteurs de l’équipe de France, dont Nicolas Batum et Boris Diaw, ami de Damien Traille avait ainsi participé au gala de bienfaisance du Bordelais pour son association « Babac’Ards ». Ils ont ensuite pris la direction de Saint-Médard-en-Jalles où plusieurs centaines de personnes les attendaient sous une chaleur écrasante. Au programme : opposition sur le terrain et travail sur les lancements de jeu. Nicolas Mas, ménagé pour une légère contracture aux ischios-jambiers, n'y a pas participé. Le pilier Thomas Domingo a continué un travail individuel. Par contre, Rougerie, Servat et Barcella se sont entraînés sans problème. La séance s'est terminée par un travail des buteurs Parra, Yachvili, Skrela et Traille.

La journée a aussi été marquée par une rumeur. Sous « l'amicale » pression du diffuseur français de la Coupe du monde, la sélection officielle des trente joueurs retenus pour le Mondial néo-zélandais (9 septembre-23 octobre) pourrait être révélée dès le dimanche 21 août dans un des journaux télévisés de TF1, et non plus par communiqué de presse le 22 août, date limite pour l’annonce de cette liste.