Les Bleus y voient plus Clerc

Le sixième essai de Vincent Clerc depuis le début du Mondial a mis les Bleus sur les bons rails face à l'Angleterre. L'ailier a fructifié l'énorme travail collectif en s'imposant comme le parfait symbole des trois quarts français appliqués et retrouvés.

On l’aurait presque oublié. Depuis le début du Mondial, Vincent Clerc a pourtant été l’un des rares français en évidence, avec cinq essais inscrits avant le quart de finale face à l’Angleterre. Ce samedi, l’ailier toulousain s’est encore mis en évidence en inscrivant son sixième essai (22e, 11-0) durant la compétition, rejoignant ainsi Chris Ashton au rang des meilleurs marqueurs d’essais de cette édition 2011. Sa 36e réalisation en Bleu, la première face aux Anglais, témoigne de toute la rage bleue qui s’est abattue sur Auckland, ce samedi. Un, deux puis trois adversaires dans le vent, et voilà le Toulousain derrière la ligne d’en-but.

Maxime Médard, son coéquipier en club, lui a emboité le pas (30e, 16-0). Comme un symbole pour les deux meilleurs arrières depuis l‘entrée en lice des hommes de Marc Lièvremont. Les gros, exceptionnels d’engagement et d’acharnement en défense, méritent évidemment leur part de louanges. Notamment la troisième ligne, tout simplement magistrale. Mais les arrières n’étaient pas attendus à pareil niveau après des prestations indigentes. Aucun déchet dans les transmissions, une défense longtemps infranchissable et une concentration de tous les instants.

Le Grenoblois, en état de grâce, s’est même permis de charrier son adversaire direct, Chris Ashton en fin de première mi-temps, alors que celui-ci venait de rater une réception. Un moyen de lâcher la frustration pour celui qui a vécu l'élimination en demi-finales par ces mêmes Anglais en 2007. Il lui a tout juste manqué quelques centimètres pour empêcher Mark Cueto d’inscrire le deuxième essai anglais et d’offrir une fin de match très stressante. Mais cela n’a pas suffi pour gâcher la victoire d’une équipe de France en pleine renaissance.