Les dernières hésitations de Lièvremont

Comme à son habitude, et bien qu'il ait hésité à reculer à jeudi l'annonce de son groupe, c'est ce lundi soir (22h, en France) que Marc Lièvremont dévoilera sa composition d'équipe pour le choc contre la Nouvelle-Zélande. Plusieurs points restent en suspens.

La mêlée : le match Parra-Yachvili

Depuis qu’il a dévoilé son groupe pour la Nouvelle-Zélande, Marc Lièvremont n’a toujours pas tranché entre ses deux demis de mêlée. Morgan Parra et Dimitri Yachvili ont tous les deux débuté le test-match d’avant-Mondial contre l’Irlande et une rencontre de Coupe du monde. Le Biarrot semblait parti avec un temps d’avance, mais les bonnes prestations de son concurrent direct changent la donne. Surtout que Morgan Parra peut dépanner à l’ouverture en l’absence de remplaçant à François Trinh-Duc. « Ils sont bons tous les deux et ont eu aussi du déchet, explique Lièvremont. Ce sont des compétiteurs. Tous les deux sont bien préparés. Il faut choisir entre la spontanéité d’un Morgan et le sens tactique d’un Dimitri. » Avec 53 sélections au compteur, Yachvili, 31 ans, devrait être un des aboyeurs de cette équipe. Le staff attend peut-être plus de lui dans ce domaine. Car Morgan Parra ne se fera pas prier pour endosser le costume de titulaire. 

Bonnaire brouille les cartes

Marc Lièvremont a décidé de ne plus parler devant la presse des carences individuelles de certains de ses joueurs. Toujours est-il que les « bons élèves » ont encore droit aux félicitations du professeur. Lors de la conférence de presse de lundi, c’est Julien Bonnaire qui a récolté un bel hommage de son entraîneur. « Julien Bonnaire a été excellent. Je dis toujours que c’est un des joueurs les plus complets de mon groupe. » Et pourtant le Clermontois ne partait pas avec la faveur des pronostics pour débuter samedi. Le staff de l’équipe de France semblait préparer une troisième ligne très mobile composée de Fulgence Ouedraogo et Thierry Dusautoir pour contrarier le jeu rapide des All Blacks. La prestation aboutie dans plusieurs secteurs de jeu pourrait changer la donne. Montré du doigt après le match contre le Japon, Imanol Harinordoquy pourrait faire les frais de ce choix en sortant du groupe.

Picamoles revient fort

Son match en Irlande n’avait pas laissé un souvenir impérissable à Marc Lièvremont. C’est d’ailleurs hors du groupe que Louis Picamoles a débuté sa Coupe du monde. Forcément attendu au tournant après les deux bonnes premières sélections de son concurrent direct Raphaël Lakafia, le Toulousain a répondu présent contre le Canada avec quelques belles charges et surtout, un titre honorifique d’homme du match. « Il y a peut-être un contraste entre les deux numéro 8, déclarait l’entraîneur en début de compétition. D’un côté, Lakafia, plus constant et peut-être moins brillant et Louis, auteur de quelques fulgurances, mais coupables de quelques déchets qui nous ont fait mal (en Irlande, Ndlr). Un dilemme dont est bien conscient l’ancien Montpelliérain. « Bien sûr que j’ai envie de démarrer. Qui n’aurait pas envie de jouer les Blacks chez eux en Coupe du monde ? J’espère entendre mon nom pour la liste. Si ce n’est pas le cas, il y aura de la déception, de la frustration et certainement un peu de colère. Il faudra mettre son ego de côté pour aider les partenaires. »

Le titre de l'encadré ici

L'équipe possible|||

Heymans – Clerc, Rougerie, Mermoz (ou Estebanez), Médard – (o) Trinh-Duc, (m) Yachvili (ou Parra) – Dusautoir (cap), Picamoles (ou Lakafia), Ouedraogo (ou Bonnaire) - Pierre, Nallet – Ducalcon, Szarzewski, Barcella