Les supporters en demandent plus !

Le public français - -
Ils avaient fait le déplacement de toute la France. Toulouse, Pau, Cahors, Perpignan, Montpelier, la région parisienne… Les supporters des Bleus s’étaient donné le mot : tous ensemble pour des retrouvailles festives à North Shore. La majorité d’entre eux avait laissé le camping-car qui leur sert de moyen de locomotion au parking. C’est donc à pied et en transport en commun que les milliers de supporters français ont commencé à débarquer trois heures avant la rencontre de la France contre le Japon à Auckland. Parmi eux, certains avaient sorti les habits de « gala ». A commencer par un couple déguisé en Astérix et Obélix, et forcément au centre de toutes les attentions.
Mais les sourires d’avant-match ont laissé place à une certaine amertume. Sans doute parce que les Bleus ne sont parvenus à s’imposer que dans la difficulté (47-21). « Ce qui est surprenant, c’est qu’on sorte une telle prestation après deux mois de préparation, regrette Philippe, coq rouge sur la tête. Mettons ça sur le compte de la pression ! » Jean-Marc et Laurent, coiffés, eux, de coqs blanc et bleu, sont sur la même longueur d’onde : « Je suis déçu par la manière et par l’investissement. Après dix minutes, on peut se poser des questions sur un certain excès de confiance, qui a permis aux Japonais de revenir dans le match alors qu’on était en place. »
« On ira tous au Paradis »
Une déception générale, donc, car eux, « les seizièmes hommes », ont parfaitement tenu leur rôle en tribunes. Des « Allez les Bleus ! Allez les Bleus ! » pendant la rencontre, une ola dès la vingtième minute de jeu. Sans oublier le tube de Michel Polnareff, « On ira tous au Paradis », que crachait la sono néo-zélandaise avant et après le match, et que tout le peuple de France reprenait en chœur. « Un grand merci aux supporters nippons et néo-zélandais qui nous donnent un grand exemple de fair-play, notait d’ailleurs Olivier. Petit peuple dans le nombre, mais grand dans l’état d’esprit. » Car les locaux avaient choisi leur camp. Que ce soit drapés d’un maillot français ou maquillés aux couleurs nippones, ils ont soutenu à fond leur équipe du jour. Un bel exemple à suivre et à méditer.