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Lièvremont : « Cette équipe affiche sa marque de fabrique »

Marc Lièvremont a insisté sur la volonté du XV de France de bien finir sa tournée automnale, samedi face à la Nouvelle-Zélande, à Marseille.

Marc Lièvremont a insisté sur la volonté du XV de France de bien finir sa tournée automnale, samedi face à la Nouvelle-Zélande, à Marseille. - -

A l’heure de commenter la composition du XV de France qui affrontera une Nouvelle-Zélande au top de sa forme au Stade Vélodrome ce samedi (20h45), le sélectionneur français apprécie le soutien du grand public.

Marc, après les deux victoires face à l’Afrique du sud (20-13) et les Samoa (45-3), on imagine que retenir 23 joueurs n’a pas été facile…
 On sait qu’on fait forcément des déçus. Sur plusieurs postes, on a des joueurs très près les uns des autres. Le groupe nous parait suffisamment homogène. Dans les choix, il y a un turn-over. C’est difficile. Excepté en troisième ligne, l’absence d’Imanol (Harinordoquy) ou Louis (Picamoles), nous a poussés à aligner une ligne plus légère, plus dynamique. Pour le reste, les joueurs sont très proches les uns des autres.

Qu’est ce qui a fait la différence entre certains joueurs ?
Qu’on préfère Sylvain (ndr : Marconnet) à Nico (ndr : Mas). Il n’y a pas de raison objective. Ce n’est pas une manière de refuser le débat. On n’a jamais la certitude de faire le bon choix. J’ai envie de passer à l’essentiel. On espère rivaliser et gagner face à la Nouvelle-Zélande. C’est vraiment là-dessus qu’on doit insister. 

Avez-vous trouvé des certitudes dans le jeu après ses quinze derniers jours ?
Les certitudes du jour sont balayées le lendemain. On est plus avancé qu’il y a deux semaines. Ça a été un exploit de vaincre l’Afrique du Sud (20-13), même diminuée avec très peu de préparation. On a eu deux examens réussis contre les Boks et les Samoa (victoire 43-5). De la fatigue s’est accumulée depuis. Il a fallu sensibiliser les joueurs sur la dimension stratégique et l’approche psychologique du match. On aimerait bien finir et remporter pour la première fois cette série de test, avant de se tourner vers le Tournoi.

La Nouvelle-Zélande que vous avez battue en juin (27-22) semble transfigurée…
Elle est revenue à un niveau extrêmement élevé. Ce n’est pas pour rien qu’elle a détrôné les Springboks de la place de numéro un mondial. Ils ont bien bossé. Ils ont regagné. L’apport de Daniel Carter, notamment, remet en confiance les joueurs autour de lui. On a relevé très peu de faille dans cette équipe. C’est une formation pleine de fraîcheur qui sait se montrer dangereuse sur toutes les parties du terrain. 

Sentez-vous que le regard porté sur le XV de France a changé ?
Oui, et tant mieux. Les joueurs ont eu le mérite de gagner ça. Je crois que cette équipe de France affiche sa marque de fabrique. Une opération séduction s’est opérée auprès du grand public, en termes de jeu, de comportement ou d’état d’esprit. Beaucoup s’y retrouvent. C’est une fierté d’arriver, peut-être pas avec le statut de favori, mais avec deux bons matchs derrière nous. Il y a beaucoup de concentration pour ne pas décevoir notre public. Mais il faut savoir apprécier ces moments là.

Laurent Depret