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Lièvremont charge ses « sales gosses »

Marc Lièvremont

Marc Lièvremont - -

Le sélectionneur français a regretté ce dimanche que certains de ses joueurs aient fait le mur la veille pour aller fêter la victoire contre le pays de Galles (9-8) et l'accession en finale de la Coupe du monde. Marc Lièvremont n'a pas apprécié et l'a fait savoir.

Marc Lièvremont n’avait pas la mine des bons jours ce dimanche en conférence de presse. Pourtant l’entraîneur des Bleus l’assure : il était de bien meilleure humeur au réveil qu’au moment de se coucher. Ses joueurs se sont pourtant imposés contre le pays de Galles (9-8), s’ouvrant les portes de la finale de la Coupe du monde. Mais contrairement aux consignes qui avaient été données et validées avec le capitaine Thierry Dusautoir, une poignée d’entre eux a fait le mur et est allée fêter la qualification. Alors forcément, la rencontre du matin a été épicée. « Je leur ai dit ce que je pensais d’eux, à savoir que c’était une bande de sales gosses, indisciplinés et parfois égoïstes, toujours à se plaindre et à râler et qu’ils me les cassaient depuis quatre ans. » C’est dit !

Marc Lièvremont a d’ailleurs hésité à relater les faits devant la presse. Sans doute parce que le technicien savait qu’il ouvrirait le débat autour d’une nouvelle polémique. « Je ne sais pas si je dois le dire… » a d’ailleurs déclaré l’ancien-troisième ligne avant de se lâcher. Comme s’il tentait de piquer au vif ses hommes une dernière fois. Car lui aussi a connu la désillusion d’une finale de Coupe du monde perdue en 1999. C’était après un exploit contre la Nouvelle-Zélande. « On a passé quatre jours à fêter notre demi-finale, se souvient-il. On n’est jamais entré dans notre préparation. Je ne veux pas qu’on vive la même chose. Le contenu du match d’hier (samedi) doit nous pousser à une forme de mesure. »

Lièvremont : « Dommage qu'ils ne sachent pas se prendre en main »

A chaque match, sa manière de « fêter » la troisième mi-temps. Il y a avait eu la démission après les Tonga, suivie d’une reprise en main le dimanche, la soirée bon enfant au bar de l’hôtel au soir de la qualification contre l’Angleterre. Et donc le verre de trop samedi. C’est pourtant Marc Lièvremont qui avait demandé à ses joueurs de prendre leurs responsabilités. Pourquoi alors le leur reprocher ? « Parce qu’on n’est pas champion du monde. On est juste en finale », rétorque-t-il. Avant de nuancer petit à petit ses propos devant les questions de la presse : « C’est un détail. Ce n’est pas les quelques clopes qu’ils fument en cachette, le dessert en plus ou les deux ou trois bières qui vont les handicaper pour la finale. On n’en est plus là. »

Lors de la phase de poules, certains bruits faisaient état de problèmes à l’intérieur du groupe. Le fait que certains aient respecté les consignes pendant que d’autres faisaient le mur risque de créer d’éventuelles tensions à une semaine de la finale. Surtout que Lièvremont a pointé du doigt une situation qui durait depuis trop longtemps. « Je leur ai dit que c’est leur fonctionnement depuis quatre ans, ajoute-t-il. Je leur ai aussi dit qu’individuellement, j’avais beaucoup d’attachement pour eux. C’est dommage qu’ils ne sachent pas se prendre en main, » Ils savent désormais ce qu’ils ont à faire.