Lièvremont en première ligne

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Cette fois-ci, Marc Lièvremont ne rigole plus. Ces derniers jours, les joueurs du XV de France, réunis à Marcoussis en vue du match face à l’Ecosse samedi (18h), pour l’ouverture du Tournoi des VI Nations, ont pu en faire le constat. Jusqu’alors, le sélectionneur avait l’habitude de prendre du recul et de laisser ses adjoints s’occuper des entraînements. Il a désormais décidé de reprendre la main.
« Marc est beaucoup plus présent et il intervient beaucoup plus sur le terrain, lors des lancements de jeu, souligne Lionel Nallet. Il est plus directif. Il n'y a qu'une voix et tout le monde suit la voix de Marc. »
Désormais en première ligne, le sélectionneur sera le seul à assumer si le XV de France passe à côté de son Tournoi, comme elle était passée à côté de sa tournée d’automne, avec notamment une mémorable fessée face à l’Australie (16-59). « Il prend ses responsabilités, à nous de faire de même, précise Morgan Parra. En tout cas, il partage plus avec les trois quarts et les avants. »
Il sera le seul à assumer un échec
La métamorphose de Marc Lièvremont s’effectue cependant en douceur. Plus qu’une révolution, le sélectionneur s’attache avant tout à faire évoluer son mode de fonctionnement. « C’est toujours Milou (Ntamack, ndlr) qui s’occupe des trois quarts et Didier (Retière, ndlr) qui s’occupe des avants, souligne-t-il. Je me rapproche des uns et des autres pour essayer de faire le lien. Je suis peut-être plus impliqué. Mais tout se fait de manière conviviale et collégiale avec mon staff. »
Différence de taille, malgré tout, par rapport aux années précédentes, Lièvremont ne laisse plus le soin à ses adjoints de mener les séances d’entraînement. « Didier et Emile sont toujours très proches de lui, mais c’est lui qui prend la parole et qui donne les consignes, avoue Sébastien Chabal. C’est bien de n’avoir qu’un seul discours, même si ça n’enlève rien à l’autorité d’Emile et Didier. » Un peu, quand même…