Lièvremont : « Il y avait certainement une petite étoile »

Marc Lièvremont - -
Marc, la prestation de votre équipe gâche-t-elle la qualification pour la finale ?
Je vais vous dire un truc : je m’en fous que le match n’ait pas été beau, qu’on ait eu de la réussite et que les Gallois méritaient plus la finale que nous. Si on doit être champions du monde en jouant le même rugby, on jouera le même rugby ! Cachez votre enthousiasme, messieurs les journalistes… Pour ceux qui manquent de mémoire, je vous rappelle qu’on est partis il y a quatre mois avec une bande d’éclopés, qu’ils sont tous sur le terrain et qu’on est en finale de la Coupe du monde. Je ne vais pas bouder mon plaisir, et celui de mes joueurs, sous prétexte que le match a été de petite qualité.
Comment expliquez-vous ces difficultés ?
On a mal démarré le match. Cette entame ne nous a pas mis en confiance. On a très vite joué à 15 contre 14. On a effectivement joué un rugby assez frileux. Malgré tout, ça nous a permis de gagner ce match. C’est tout ce qui compte. On ne s’est pas désunis quand les Gallois sont revenus au score avec leur essai. Les joueurs ont fait preuve d’une solidarité extraordinaire.
Trouvez-vous logique le carton rouge infligé à Sam Warburton ?
On peut regretter, pour une demi-finale de Coupe du monde, qu’elle soit très vite déséquilibrée. Mais c’est un placage appuyé, qui peut être extrêmement dangereux. A mon sens, il y a carton rouge. En tout cas, la moindre des choses est de rendre hommage aux Gallois qui ont joué presque tout le match à 14 contre 15 et ont fait preuve d’un courage extraordinaire. Il y avait certainement une petite étoile au-dessus de l’équipe de France. On a souvent vu déjouer des équipes en supériorité numérique. C’est déjà arrivé. On a assuré l’essentiel, à savoir la victoire et une place en finale de la Coupe du monde.