Lièvremont : « Je reprends la main »

Au cours d’un rendez-vous médiatique en petit comité, le sélectionneur français est revenu sur le bilan de la tournée d’automne, les maux bleus, les motifs d'espoirs et les ajustements obligatoires à moins de neuf mois de la Coupe du monde.

Un peu plus de deux semaines après le choc d’une déculottée historique subie contre l’Australie au Stade de France (16-59), Marc Lièvremont s’est prêté mardi à un exercice de style d’une heure et demie en petit comité médiatique. « Je reprends la main », a-t-il lancé d’emblée. En clair, le sélectionneur français sera désormais seul face à la presse pour donner ses compositions d'équipe et justifier ses choix. Le patron, c'est lui, ses adjoints Emile Ntamack et Didier Retière restant désormais en retrait.

« On a eu des fois des consignes, des remontées d’informations un peu diluées. Là ce sera clair », justifie Lièvremont avant de lancer : « On s'est dit les choses ». Entre coaches, entre joueurs, avec les dirigeants et avec le président de la Fédération française Pierre Camou lors d'un déjeuner sonore mais constructif. Conforté dans son rôle de capitaine, Thierry Dusautoir a lui été incité à hausser encore son niveau de communication, en interne comme avec les médias.

« Nous ne nous fermerons pas, je ne suis pas un adepte de ça », a ensuite expliqué Lièvremont au sujet des stages de préparation et des semaines précédant la Coupe du monde. Pas de tour d'ivoire donc, le sélectionneur voulant des joueurs qui respirent et se sentent en confort. « Parlez-vous, parlez-moi », a dit en substance le sélectionneur à ses joueurs, confirmant l'existence de certaines tensions et de non-dits entre joueurs du groupe. « C'est humain, les gars préfèreraient jouer avec leurs potes. Mais l'équipe de France, ce n'est pas que ça » Quant à l'après-Coupe du monde, Lièvremont a une nouvelle fois entretenu le mystère : « La suite ? Je ne sais pas. Sincèrement, j'ai toujours eu beaucoup de mal à me projeter sur l'avenir. Et puis mon planning de 2011 est déjà suffisamment chargé ! »