Lièvremont : « Maintenant, on aimerait bien battre l'Australie »

Marc Lièvremont aimerait gagner un autre Grand Chelem en 2011, année de Coupe du monde. - -
Marc, quel est votre sentiment après cette victoire contre l’Angleterre et ce Grand Chelem?
Il y a beaucoup de bonheur, le sentiment du devoir accompli. On s’était mis cet objectif dans la tête depuis le début du tournoi. Le groupe a fait preuve de beaucoup de pudeur, d’humilité, beaucoup de travail et de talent. Il a fallu franchir chaque étape. On se doutait que la dernière étape serait dure et elle l’a été. Gagner dans la souffrance comme ici c’est extrêmement jouissif même si c’est douloureux. Il y a eu une souffrance de tous les instants. S’il n’y avait pas eu cet état d’esprit, ce courage, cette solidarité on ne s’en sortait pas tant le piège était béant.
On vous sent très ému !
Oui, ça va ressortir tout doucement. On a passé plusieurs semaines à Marcoussis avec ce groupe. Il y a eu beaucoup d’accidents, de joies, de rires, de tensions, de boulot. Il y a de l’émotion.
C’est un tournoi qu’il faut sortir de son contexte ?
Absolument pas. Chaque match est une étape. J’ai une pensée émue pour tous les joueurs qui auraient pu être là. On a gagné à 22, 23 mais beaucoup auraient pu être là. C’est la grosse satisfaction de ce Tournoi. C’est la victoire d’un groupe et je veux associer tous ceux qui ont participé à ce Grand Chelem.
Maintenant la Coupe du monde ?
Chaque chose en son temps. Quand on voit l’état d’esprit, le courage, on sait qu’on a des rendez-vous. On va apprécier ce titre. On a des rendez-vous en Afrique du Sud, en Argentine. On aimerait bien battre l’Australie en novembre. C’est la seule équipe qu’on n’a pas battu. On aimerait bien un Grand Chelem en année impaire. Il y aura trois déplacements. On est bien parti pour la Coupe du monde. On n’est pas la meilleure équipe du monde mais avec cette application, ce courage, cette solidarité et une bonne dose de travail on peut avoir de grands espoirs.