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Lièvremont : « On a eu quinze pénibles en face »

Le sélectionneur s'avoue satisfait de la victoire contre les Argentins (12-6) à défaut de s'en contenter.

Le sélectionneur s'avoue satisfait de la victoire contre les Argentins (12-6) à défaut de s'en contenter. - -

Le sélectionneur du XV de France revient sur le succès des Bleus samedi à Marseille contre l’Argentine (12-6). Une victoire indécise dont il se satisfait à défaut de s’en contenter.

Marc Lièvremont, une victoire certes mais une victoire terrible pour les nerfs…
C’était extrêmement stressant en tribune et pour les joueurs, on se sent impuissant, avec un match qui ne s’est jamais débridé. C’était pénible. On ne travaille pas toute la semaine pour voir ce genre de rugby, on rêve d’un rugby plus ambitieux. Mais, ce soir la victoire nous satisfait à défaut de nous contenter.

Quels sont les motifs de satisfaction dans ce succès étriqué (12-6, grâce à trois pénalités et un drop) ?
On nous a longtemps reproché d’être naïfs, de trop jouer. Les joueurs se sont adaptés aux mauvaises conditions par un jeu au pied cohérent, plus en première qu’en seconde période, certes. On avait en face de nous, quinze pénibles qui n’ont pas beaucoup joué. On a eu le mérite de les dominer sur les impacts, dans l’occupation, même s’il y a eu des déchets dans la conquête et dans la conservation.

Dans un combat âpre, la solidarité a-t-elle était la clé du match ?
C’est une base de travail parce sans ça on n’a rien. On les a battus dans leur jeu, on n’a eu rien à envier dans la grinta, l’altruisme. Ce n’est pas le rugby dont on rêve, mais les joueurs ont su être intelligents.

Soulagement après une série de contre-performances la première année ?
Je ne crains pas pour ma place. Contrairement à certains qui pensent qu’on est une génération sacrifiée parce que nos joueurs ne sont pas au niveau, que les meilleurs joueurs du Top14 sont étrangers… Je pense que depuis quelques mois, malgré des résultats mi-figue mi-raisin, on a un groupe de qualité et cohérent. On a eu deux blessés au poste d’ouvreur qu’on a remplacé sans mal. Je crois en ce groupe.

La rédaction - Laurent Depret