
Lombard : « Il faut laisser du temps aux Bleus »

Thomas Lombard - -
Michalak défaillant
« Je crois sincèrement au potentiel de cette équipe de France. Je n’envisage pas la théorie qui dit qu’une équipe qui a été bonne pendant un cycle de trois semaines, comme ça a été le cas face à l’Australie, l’Argentine et les Samoa, peut comme ça basculer et devenir une équipe médiocre. Simplement, on est dans le dur aujourd’hui. On a eu du mal à réagir dans un contexte particulier, avec un temps difficile et des Irlandais qui ne nous ont pas facilité les choses. C’est vrai qu’il y a eu encore des approximations. Dès qu’on est obligés d’avoir recours à un jeu plus stratégique, avec des choses plus méthodiques, plus pragmatiques, on a un peu du mal.
C’est vrai que le jeu au pied de Michalak aujourd’hui n’a pas été à la hauteur. Du coup il n’a pas pesé assez, il n’a pas permis à l’équipe de France d’aller jouer dans le camps adverse, et on a été dominés. On peut dire que ce nul est un peu heureux pour les Bleus compte tenu du scénario de la rencontre et de la domination territoriale des Irlandais. On a rendu un nombre incalculable de ballons aux Irlandais, on n’a pas été en mesure de venir placer des actions dans leur camp, ou très peu, sporadiquement. On le voit, dès qu’on a une occasion, on vient dans leur camp et on est capable de marquer un essai. Mais on n’a pas été susceptibles de le faire assez souvent ».
Une équipe d’avenir
« Je pense que les forces vives du rugby français pour la Coupe du monde, elles sont là. On les a identifiées. On connaît les garçons, il faut leur laisser de la latitude et du temps. Pour se reconstruire. Pour se construire, même, parce que c’est une équipe qui a des référentiels de jeu commun assez faibles. Six mois, huit mois d’existence commune, c’est très peu pour se façonner. Donc il faut, à mon avis, continuer à travailler avec ce groupe. Les joueurs sont là, le talent aussi. Parfois, il faut du temps et de la patience pour que les choses se matérialisent ».