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Marconnet : « Je veux aller au Mondial 2011 »

Sylvain Marconnet

Sylvain Marconnet - -

Après 13 années passées au Stade Français, le pilier international a décidé de tourner la page en signant à Biarritz. Son objectif est affiché : participer à la prochaine Coupe du monde, l’année prochaine, en Nouvelle-Zélande.

A Paris, vous étiez un cadre, vous faisiez un peu ce que vous vouliez. Vous voilà obligé de faire vos preuves, à nouveau…
Oui, mais c’est aussi ce que je cherchais en quittant le Stade Français. Je voulais sortir d’un statut un peu pépère pour me remettre en question.

C’est un pari risqué ?
C’est vrai que je me mets en danger. Dans un an se profile une Coupe du monde. Je suis frustré de ne pas avoir participé à celle de 2007 et j’aimerais finir ma carrière internationale en 2011 sur une dernière Coupe du monde. Ca me semblait être un bon choix de quitter un certain confort pour voir si j’étais capable de relever le défi.

Vous postulez donc clairement pour la sélection en vue de cette échéance…
Je vais tout faire pour y participer. Maintenant, les sélectionneurs prendront une décision. Je suis dispo, c’est ce qui me fait me lever tous les matins. Si je n’avais pas cet objectif, je pense que j’aurais arrêté à Paris. Pour être le plus performant, il fallait que je change de club

Par rapport à l’anonymat parisien, le Pays Basque représente un contexte complètement différent, non ?
C’est vrai. Au quotidien, il y a des centaines de personnes qui suivent les entraînements, qui t’attendent à la fin. Ca fait partie du charme local. Je crois que c’est une région où il y a beaucoup de passionnés de rugby qui aiment le Biarritz Olympique et qui le montrent chaque jour. On n’a pas encore attaqué la saison, donc ce n’est pas pesant, mais je pense qu’après les défaites, ça doit tailler du petit bois !

La saison dernière, au Stade Français, a été éprouvante. Est-ce cet environnement et cette atmosphère qui vous pesaient ?
Oui, c’était un peu difficile. Le rugby, pour moi, reste une passion et un jeu. C’est devenu un métier, c’est une chance, mais je ne veux pas que le professionnalisme empiète là-dessus.

Cela signifie-t-il que l’état d’esprit très « famille » du Stade Français appartient désormais à l’histoire ancienne ?
Oui, ça s’est un peu estompé ou alors c’est moi qui ai vieilli, qui n’ai pas vu le rugby évoluer. Je ne saurai y répondre. Mais, en tout cas, c’est vrai que j’ai quitté le Stade Français entre autres parce que je ne me reconnaissais plus dans son fonctionnement. Il y a eu une saison extrêmement compliquée, ponctuée de décisions difficiles avec lesquelles je n’étais pas forcément d’accord. Les joueurs n’ont pas toujours été écoutés. Par contre, on nous faisait endosser tout le poids des défaites. Il y a eu peu de compassion de la part de notre direction. Donc, j’ai préféré leur tourner le dos.