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Marconnet : « Mon rêve s’est brisé »

Sylvain Marconnet

Sylvain Marconnet - -

Forfait pour la Coupe du monde 2007 en raison d’une fracture du tibia, le pilier du Biarritz Olympique a été écarté ce dimanche par Marc Lièvremont à trois semaines du début de l’édition 2011 en Nouvelle-Zélande. Très ému, il se prépare à mettre un terme à sa carrière internationale.

Sylvain, que ressentez-vous après votre éviction du groupe pour la Coupe du monde ?

C’est beaucoup de tristesse. Il y a quatre ans, j’avais dû renoncer sur une fracture. Je rêvais de participer à celle-là. Malheureusement, mon rêve s’est brisé au moment de monter dans l’avion. Je vais vivre une nouvelle fois cette aventure par procuration, par le biais de mes coéquipiers. J’ai certainement porté le maillot de l’équipe de France pour la dernière fois à Bordeaux. C’est une grande fierté de l’avoir porté avec eux, parce que ce sont des grands messieurs. Je suis persuadé qu’ils vont donner le meilleur d’eux-mêmes. Et ils ne seront peut-être pas loin à la fin.

Comment avez-vous appris la nouvelle ?

Je suis tombé de haut. Je ne m’y attendais pas. On se doutait que deux piliers allaient sortir. On était beaucoup plus exposé que les autres. Le couperet est tombé. Revenir dessus, ça ne sert à rien. La vie continue. Mais c’est clair que c’est une grande déception. Juste avant de monter dans l’avion, je prends à droite pour la maison quand les autres prennent à gauche pour la Nouvelle-Zélande. C’est terrible, mais c’est ainsi. J’aurais aimé finir avec eux le 23 octobre au soir, en finale de la Coupe du monde. Malheureusement, je la regarderai devant ma télé en espérant qu’ils y soient.

Quelles ont été les explications de Marc Lièvremont ?

Aujourd’hui, j’ai plus envie de parler de mes 13 fabuleuses années avec le maillot tricolore. Il n’y en aura plus. Je vais prendre le temps de réfléchir avant d’échanger à propos de ces explications. Il y a un groupe fabuleux, qui je l’espère va réaliser de grandes choses. Je tenais aussi à venir devant vous (les médias, nldr) parce que tout au long de ces années, vous avez été plutôt objectifs me concernant. Vous n’avez pas trop biaisé la vérité. Je ne vais pas tarder à arrêter. C’était aussi pour assumer mon devoir de joueur professionnel. On vous voit dans les bons moments, mais malheureusement, il y en a aussi des mauvais. Comme pour moi aujourd’hui. Mais il y en aura certainement encore des bons cette année.