Marconnet : « On n’a pas pris le monoï »

Sylvain Marconnet - -
Que pensez-vous du choix du site de Chambon-sur-Lignon pour ce stage commando ?
Toute préparation est rythmée par des stages délocalisés du point initial, à savoir Marcoussis. J’avais l’habitude de prendre plus d’altitude en allant dans les Alpes. A priori, l’altitude du Chambon-sur-Lignon est idéale pour bien se préparer sans accumuler trop de fatigue. On passe un séjour difficile et agréable. La population est ravie de nous rencontrer. Et c’est réciproque. La journée d’hier a été très plaisante pour les gens qui sont venus nous voir au stade. Ca nous fait du bien de se sentir soutenus. Depuis vingt jours, nous sommes enfermés dans notre bulle à travailler dur.
Dur, ou trop dur ?
Nous sommes là pour préparer un événement fabuleux. On n’a pas pris le monoï dans le sac. Pour disputer une telle compétition, il faut être prêt physiquement. C’est l’objet de ce stage. C’est dur, mais personne n’est surpris et chacun arrive à réaliser le programme. Et moi, chaque jour, je me lève pour être le meilleur même si c’est un idéal que nous n’atteindrons jamais.
Comment vous situez-vous par rapport au reste du groupe ?
Je suis le plus vieux. Aux jeunes, j’apporte ma connerie. Je plombe la moyenne d’âge. C’est dur pour tout le monde mais on réconforte ceux qui sont dans la difficulté. Je le ferai même si c’était ma première Coupe du monde. Je ne mets pas forcément mon expérience au profit de certains, mais simplement quelques indications. Je n’ai pas la place en bout de table même si je suis le plus ancien, justement je me fais beaucoup chambrer.