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Marconnet : « Une défaite n’aurait pas de sens »

Capitaine face aux Samoa, en remplacement de Dusautoir, le Parisien vise absolument la victoire, pour confirmer l'exploit contre les Boks.

Capitaine face aux Samoa, en remplacement de Dusautoir, le Parisien vise absolument la victoire, pour confirmer l'exploit contre les Boks. - -

Promu capitaine en lieu et place de Thierry Dusautoir, qui sera sur le banc samedi face aux Samoa, le pilier international du Stade Français ambitionne la victoire, une semaine après le succès de prestige acquis face aux champions du monde sud-africains.

Capitaine, comment vous sentez-vous ?
Je suis ravi qu’on ai pensé à moi pour prendre le brassard sur ce match-là. C’est une grande fierté pour moi, c’est une mission en intérim. Ce n’est pas une récompense, j’ai été touché par la blessure, par le décès de proches, j’ai connu des hauts et des bas, je me suis toujours accroché pour revenir en équipe de France. C’est un maillot qui a beaucoup de sens. Après 70 et quelques sélections, je suis promu capitaine, il aura fallu attendre 11 ans, enfin !, je m’accroche depuis 11 ans !, pour l’être (rires) ! Plus sérieusement, j’espère pouvoir aller au bout de mon rêve qui serait d’aller en 2011 (Coupe du monde en Nouvelle-Zélande), j’espère que ce ne sera pas un jubilée.

Vous devez vous sentir confiant d’intégrer un pack qui a montré sa valeur face aux Sud-Africains…
« Qui a montré » justement. Ce qui est dans les rétroviseurs, c’est du passé, et c’est l’avenir qui est important. Les vérités d’hier ne sont pas forcément celles de demain. La barre a été placée très haut contre les Boks, il faut la maintenir contre les Samoa. On a des objectifs à court terme qui sont de remporter une victoire, et la semaine prochaine (face aux All-Blacks à Marseille), pour rester invaincus lors de cette tournée. Et à plus long terme, il y a une Coupe du monde, il faut qu’on progresse, on a deux ans pour décrocher ce titre.

Ne serait-ce pas la première fois que vous évoquez la Coupe du monde comme votre objectif ?
Je ne m’en cache pas. Il me reste deux ans de rugby. Ça passe trop vite, je me vois encore arriver il y a 11 ans au Château-Ricard. J’apprécie chaque instant même si j’essaie de faire durer ça au maximum. J’aimerais finir sur cette Coupe du monde. Si je ne la fais pas, ce ne sera pas si grave, l’essentiel étant que la France conquiert ce titre.

Est-ce particulier de devenir le capitaine de votre ancien coéquipier ?
(Un temps) Je n’y avais pas pensé. J’ai joué pour beaucoup d’entraîneurs qui étaient d’anciens camarades, comme Fabrice Landreau, Fabien Galthié, Christophe Dominici, Marc Lièvremont. On met naturellement des distances quand on est dans un contexte qui nécessite une hiérarchie, et puis en dehors, on fête nos retrouvailles. Ça ne me dérange pas.

La France a battu les champions du monde, la France va-t-elle battre les Samoa ?
Il n’y a pas d’évidences en sport, ce n’est pas une science exacte. On espère les battre, on a visionné leur match face au Pays-de-Galles où ils ont failli créer l’exploit (17-13). On veut se mettre à l’abri de ce genre de déconvenue. On a battu la Nouvelle-Zélande cet été, on vient de battre les Sud-Africains, ça n’aurait pas de sens si on devait perdre contre les Samoa.

Que propose votre adversaire ?
Les Samoa aiment jouer les ballons, le jeu. Même s’ils sont aussi féroces que les Sud-Africains dans l’engagement, ils sont peut-être moins prévisibles.

La rédaction - Laurent Depret