Maso : "Faire le vote le plus démocratique possible"

Jo Maso, on attendait une liste de noms et on a eu un appel à candidature. Quelle a été la démarche du comité de nomination du futur sélectionneur du XV de France ?
Elle est simple. On veut donner la possibilité au plus grand nombre de se positionner pour être le manager-sélectionneur de l’équipe de France. Que ce soit le vote le plus démocratique possible. Jusqu’à la dernière Coupe du monde (en 2011), on avait désigné 4-5 entraîneurs possibles. On a décidé d’ouvrir, que des gens puissent se positionner sur l’appel d’offres et faire valoir leur projet.
Quid du calendrier ?
Le positionnement de chacun devra s’opérer avant le 25 avril. C’est la date limite pour qu’on puisse après convoquer et auditionner, et pour ensuite faire le bilan de toutes ces auditions et nommer le futur sélectionneur. On a envie de le nommer le plus rapidement possible après avoir étudié les dossiers. On rendra notre décision entre fin mai et début juin afin que nos clubs puissent se retourner s’il s’agit d’un entraîneur de club français ou étranger.
On n’avait jamais vu ça en 20 ans. C’est une révolution ?
Il faut avancer et tirer les leçons du passé. On a dit lors de la dernière Coupe du monde que cette nomination était « le fait du prince », le fait du président de la Fédération. En fait, ce n’était pas vrai car on avait sélectionnés 3, 4, 5 entraîneurs possibles. Mais finalement Guy Novès (actuel entraîneur du Stade Toulousain) qu’on avait désigné en premier s’est désisté. On est ensuite parti sur la 2e possibilité qui était Philippe Saint-André. Notre choix s’est arrêté là. Aujourd’hui, tous ceux qui pensent avoir la chance de pouvoir se positionner pour manager le XV de France pourront le faire.
La FFR fait sa petite révolution
Les temps changent à la Fédération française de rugby. Et le mode de désignation du sélectionneur-manager du XV de France en est la parfaite illustration. Il était jusqu'à présent le « fait du prince » ou l'affaire de quelques hommes réunis autour de quelques noms. Lorsque le comité de nomination, ou conseil des sages, s’est réuni ce vendredi matin durant 2h à Marcoussis, on ne pensait donc pas que cela déboucherait sur un appel à candidature. Il s’agit d’un petit contre-pied par rapport à ce que Serge Blanco, membre de ce comité, avait laissé entendre il y a deux semaines lorsqu'il avait évoqué cette réunion de travail comme visant à ressortir une short-list.