Moscato : « Ça me gonfle, ces histoires de joueurs étrangers »

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A un an de la Coupe du monde en Angleterre, la revue d’effectif n’est pas terminée pour Philippe Saint-André. Le sélectionneur des Bleus a même élargi son groupe en dévoilant une liste de 74 joueurs surveillés, dont dix joueurs nés à l’étranger. Si le XV de France a pour tradition d’accueillir en son sein les talents venus d’ailleurs, ce recours massif pourrait agacer dans le milieu du rugby. A commencer par Vincent Moscato. « Ça me gonfle, ces histoires de joueurs étrangers, tonne le membre de la Dream Team RMC Sport. Un ou deux, c’était raisonnable mais encore une fois, on va tomber dans l’excès. On a des millions de licenciés et on n’arrive pas depuis vingt ans à trouver un ouvreur ou un pilier droit. »
Moscato : « J’ai rarement vu des 3e ligne du niveau d’Armitage »
Mais le débat est complexe. Si prôner une ouverture large aux joueurs naturalisés semble rebuter de nombreux observateurs, le talent fait parfois oublier les grands principes. Exemple avec Steffon Armitage, espéré chez les Bleus par Denis Charvet. « Ce que l’on a vu de lui est exceptionnel. On n’a pas ce joueur, il est hors norme, s’enthousiasme l’ancien joueur de Toulouse. Autant je suis contre le principe de l’arrivée massive de joueurs étrangers en équipe de France, autant lui est né en France et y a passé beaucoup de temps. Il parle couramment français. Cela ne me poserait aucun problème qu’il joue pour les Bleus. Les Blacks utilisent les Samoans, les Tongiens et les Fidjiens depuis longtemps. » Vincent Moscato abonde : « Il y a peu de joueurs qui font ce que Steffon Armitage fait. J’ai rarement vu des troisième-ligne à ce niveau. » Donc ce joueur étranger-là, on le prend ?